[AVIS] Kin : Le commencement (2018) Jonathan Baker & Josh Baker

Synopsis:
Eli, jeune adolescent de Detroit, erre dans une usine désaffectée où il découvre par hasard une arme surpuissante, d’origine inconnue, qu’il ramène chez lui. Mais passé l’amusement, Eli réalise qu’on ne soustrait pas impunément une arme aussi redoutable : il se retrouve recherché par des criminels, par le FBI, et par ceux qui semblent être les propriétaires légitimes de l’arme futuriste. Accompagné de son grand frère et d’une jeune danseuse, Eli n’a d’autres choix que de fuir, emportant avec lui un seul bagage : cette mystérieuse arme…

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Shawn Levy et sa boite 21 Laps Entertainment nous avaient déjà présenté Darkest Minds le 8 Aout dernier, ils reviennent envahir nos cinémas avec Kin : Le Commencement premier film d’une nouvelle saga. Cette fois-ci le film est en co-production avec Lionsgate qui ont récupéré les droits, eux qui ont produit notamment Hunger Games, Sicario, Lalaland ou encore John Wick. Autant dire que le potentiel se fait sentir ! Contrairement à la plupart des sagas pour adolescents, Kin n’est pas une adaptation de roman mais une histoire inspirée d’un court métrage des deux réalisateurs Jonathan Baker et Josh Baker !  Une histoire dont seuls les scénaristes ont le secret… ça fait plaisir de ne pas connaître la fin d’avoir quelques surprises !

Mais le potentiel est d’autant plus important quand on sait que James Franco incarne un criminel impitoyable pas loin de son style dans Spring Breakers ! On retrouve également Jack Reynor (Transformers 4, Macbeth, Detroit…) qui ferait presque penser à Chris Pratt sur certains aspects, Zoë Kravitz qu’on ne présente plus, Carrie Coon aperçue dans Pentagone Papers ou encore dans la série The Leftovers ainsi que Dennis Quaid (L’Etoffe des Héros, Traffic…). Sans oublier l’acteur principal, le jeune Myles Truitt qui apparait dans la série Atlanta ou encore Black Lightning ! 

Un potentiel que Jonathan Baker et Josh Baker  ont su exploiter sans pour autant en faire le film parfait. A l’inverse de beaucoup de sagas pour adolescent, Kin offre aux spectateurs un film plus sombre et plus profond. UGC en a d’ailleurs fait la remarque sur leur site en précisant ceci.

« Si l’affiche et le pitch visent ouvertement les adolescents et les pré-adolescents, « Kin : le commencement » raconte, sur fond de violence banalisée, un drame familial susceptible de heurter un jeune public »

Sans pour autant révolutionner le genre, Kin apporte sa petite pierre à l’édifice proposant une mise en place intéressante pour la suite. Une suite qu’on attend d’ailleurs avec impatience vu ce que nous a vendu la fin et l’invitée surprise qu’on retrouvera dans le prochain épisode (pour ceux qui veulent le nom, il est dans les tags de l’article). Mais le soucis de Kin n’est pas là, il est dans son rythme et dans ce qu’il propose. A prendre à part Kin raconte finalement pas grand chose, il reste une bonne mise en place, un bon pilote de série, mais il manque la suite des épisodes.

Heureusement  techniquement c’est beau et la magnifique photographie de Larkin Seiple viennent rappeler son côté clip de Childish Gambino. Toutes les parties avec les hommes d’un autre monde sont d’ailleurs sublimes visuellement et parfois bluffantes. On retrouve aussi un léger côté Fahrenheit 451 dans le style visuel qui sera grandement plus présent dans la suite.

Il est difficile de juger Kin à part, il faudrait voir avec la suite. Pour l’instant Kin apporte de bonnes bases pour un prochain épisode grandiose; sans doute pas la nouvelle saga marquante d’une génération mais une saga qui se présente bien sombre visuellement intéressante et surprenante. On l’aurait presque préféré en série !

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