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Lire l'article[AVIS] Upgrade (2018) Leigh Whannell
Synopsis:
Après la mort de son épouse lors d’une violente agression qui l’a laissé paralysé, Grey Trace est approché par un inventeur milliardaire qui propose de lui administrer un remède expérimental qui va « upgrader » son corps et ses facultés. Désormais doté d’un implant fonctionnant à l’intelligence artificielle, Grey voit ses capacités physiques décuplées et se lance dans une mission vengeresse, afin de faire payer ceux qui ont tué sa femme.
On avait fait la connaissance de Logan Marshall-Green en 2012 dans Promotheus, mais il nous avait convaincu dans le pas moins excellent The Invitation lors de l’Etrange Festival en 2015. Cette année, l’acteur revient dans un nouveau film de Leigh Whannell, réalisateur de Insidious : Chapitre 3, film intitulé Upgrage, de retour à l’étrange Festival !
Dans Upgrade, Grey Trace (Logan Marshall-Green) est un homme qui à la suite d’une agression qui lui a coûté sa femme et l’a rendu paraplégique, va se retrouver « upgradé » par une puce qui va décupler ses capacités physiques, devenant une sorte d’expérience technologique. Mais comme les films de science fiction aux avancées technologiques incroyables (I Robot ou encore Strange Days) la technologie est toujours utilisée (et le sera toujours ?) comme une nouvelle ère pour la criminalité. Un scénario à l’apparence classique mais qui sait nous surprendre quand il faut.
Mais Upgrade change un peu des blockbusters habituels, étant un film indépendant des studios Blumhouse Productions (environ et seulement 5millions de budget) il profite d’un style et d’un traitement qui change mettant son côté trash en avant. Blumhouse Productions nous avaient conquis avec Get Out ou encore Split, ils signent ici un revenge movie de science-fiction efficace dans un monde de dystopie parfaitement relaté par les équipes de déco et d’accessoires. En plus d’une très belle photographie signée Stefan Duscio à qui l’on doit Jungle avec Daniel Radcliffe mais aussi quelques clips de Beyoncé !
Aussi scénariste, le réalisateur Leigh Whannell qui est d’ailleurs l’auteur de Saw, Insidious et Dead Silence s’engage dans la science-fiction et ça lui réussit très bien. Le film possède une atmosphère de thriller dans ce bain de science-fiction. Pas vraiment de morale, ni de gentil ou méchant. Upgrade fait office de tremplin pour un univers qu’on pourrait décrire de cyberpunk, même si cela se ressent moins à l’écran. On ne voit la ville dans son ensemble que très rarement, le film se focalisant plus sur des paysages auxquels on puisse s’identifier. Le manque de budget qui se fait un peu sentir mais qui est rapidement oublié avec les scènes d’actions parfaitement réalisées.
Upgrade change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir en science fiction et tient tête à des blockbuster aux budgets 100 fois plus important. Le film s’est offert une sortie salle à l’internationale et va permettre à Blumhouse Productions de nous éblouir de nouvelles fois. Trash, violent, bien écrit, intelligemment réalisé, Upgrade est à voir en cette période creuse de science fiction.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XzWQ0tnhR5c&feature=youtu.be[/youtube]
[AVIS] Utoya, 22 Juillet (2018) Erik Poppe
Synopsis:
Le 22 Juillet 2011, Anders Behring Breivik se rend au camp d’été de la Ligue des jeunes travaillistes, sur l’île d’Utoya, pour massacrer le plus de personnes possible. Kaja, 19ans, est sur l’île à ce moment là, et elle cherche sa soeur quand débutent les événements.
Le massacre d’Utoya est pour certains passé inaperçu mais il s’agit de la plus grave attaque en Norvège depuis la 2nd guerre mondiale ! 69 morts, tous âgés principalement de 15 à 19ans; un massacre qui a eu lieu dans un camp de jeunes organisé par la Ligue des jeunes travaillistes du Parti travailliste norvégien. Vous avez le contexte maintenant passons à l’excellent film qu’est Utoya, 22 Juillet !
Présenté au festival de Berlin le film a directement fait parler de lui ! Réalisé par Erik Poppe cinéaste qui a déjà un peu de bouteille dans le cinéma norvégien, Utoya 22 Juillet retranscrit de manière glaçante ce terrible massacre. Le film s’inspire des faits sans pour autant reconstituer la scène; les personnages présentés sont fictifs mais le film s’appuie sur les nombreux témoignages recueillis par l’équipe du film. Mais Utoya est aussi un témoignage sur la montée de l’extrême droite en Norvège !
En plus de son sujet fort, Utoya est réalisé quasi en plan séquence -un plan séquence est un plan continue, sans coupure- Un plan séquence qui nous entraînera dans la terreur des jeunes du camp comme si vous y étiez ! Glaçant ! Le film ne possède que quelques légères coupures vraiment réussies et a nécessité trois prises au total. 1h33 intense où vous n’apercevrez jamais le tuteur, juste les détonations sonores de ses coups de feu ! Un enfer psychologique pour tous les jeunes présents sur l’île au moment des faits qui est retranscrit avec force.
Pendant tout le film on suit Kaja incarnée par la jeune Andrea Berntzen, une actrice qui signe ici son premier long métrage et une performance incroyable qui nous tient sur presque une heure et demie de film. Comme tous les autres acteurs qui débutent ici par un long métrage unique, une expérience très formatrice !
Erik Poppe a réussi l’exploit ! Prendre des jeunes acteurs débutants, les mettre dans un plan séquence d’une heure et demie, tout synchroniser entre la figuration, les coups de feu et les déplacements pour rendre crédible un film qui ne pouvait pas se permettre d’être raté en vu du sujet fort qu’il représente ! C’est notre coup de coeur de l’Etrange Festival, bien qu’il n’ai remporté aucun prix.
La tuerie d’Utoya fera aussi l’objet du prochain film de Paul Greengrass (Jason Bourne, Vol 93…) 22 Juillet, qui sortira le 16 Octobre prochain sur Netflix !
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[AVIS] Anna and the Apocalypse (2019) John McPhail
Synopsis:
A la veille de Noël, tandis qu’une attaque de zombies frappe l’Angleterre, Anna et ses proches vont tenter de rejoindre leur école afin de se protéger des créatures… le tout en chansons !
Oui vous ne rêvez pas, John McPhail réalisateur du film Where Do We Go From Here? revient à l’attaque avec un synopsis des plus surprenants, une comédie musicale de Noël sur fond de film de zombie ou l’inverse, à vous de voir ! Pour son premier long métrage, le réalisateur avait fait le tour des festivals, il revient ici en ouverture de l’Etrange Festival à la réputation bien fondée. Une projection qu’il accompagnera d’une bonne définition de son film; « Un film fait pour divertir ! » et là pour le coup on est presque pas déçu !
Anna and the Apocalypse reste un bon divertissement, généreux sur ce que l’on peut attendre d’un tel film mais déçoit sur son originalité. Si le synopsis nous promettait un film étonnant et original, on a droit à une oeuvre qui n’est qu’un simple mélange de genres reprenant les codes de chacun sans se démarquer pour autant. Ainsi vous pourrez retrouver des scènes déjà vues des milliers de fois mais aussi des scènes grandement inspirées d’autres films comme Shaun of the Dead. Du déjà vu mais aussi des personnages peu travaillés, sans grand profondeur comme dans de nombreux films du genre. Sans doute le côté divertissement qui prend le dessus.
Mais heureusement le film possède un excellent côté musical, très adapté. Son côté comédie musicale fonctionne notamment grâce à son casting de bonnes voix; Ella Hunt, Ben Wiggins, Malcolm Cumming, Christopher Leveaux et Sarah Swire les jeunes acteurs principaux qui mériteraient d’apparaître un peu plus au cinéma mais aussi Mark Benton habitué de la télé anglaise ou encore Paul Kaye qui incarne Thoros of Myr dans la série Game Of Thrones. De bonnes musiques accompagnées d’un photographie très réussie et colorée de Sara Deane, opératrice caméra sur Captain Phillips ou encore Vol 93 !
Malgré ses longueurs Anna and the Apocalypse reste un film fun, divertissant et plein de bonnes intentions. On retrouve ce qu’on aime dans le cinéma de genre, avec une bonne petite touche d’humour anglais. Parfait à voir entre potes avec un bon vin chaud quelques jours avant noël ! Mais on regrette le manque de de profondeur et d’originalité pour un film qui avait matière.
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[AVIS] Les Zombies font du ski (2018) Dominik Hartl
Synopsis:
Un groupe de snowboardeurs se retrouve bloqué dans un refuge de montagne. Ils organisent une fête qui va rapidement être prise d’assaut par des zombies…
L’an dernier, le second film d’ouverture de l’Étrange Festival nous avait fait découvrir Stung, une belle comédie horrifique avec des guêpes mutantes… Cette fois-ci, rendez-vous sur les pistes pour un film de zombies à mi-chemin entre Dead Snow (pour des raisons évidentes) et Wet Hot American Summer (pour des raisons un peu moins évidentes : un gros truc vert chimique qui dégouline). Le résultat ? Un truc complètement déluré que l’on regarde avec très grand plaisir.
Ne cherchez absolument rien de sérieux dans ce film : Dominik Hartl, son réalisateur, se plaît à tourner en dérision de nombreux clichés présents dans le cinéma d’horreur, à commencer par ses personnages. Trois jeunes snowboarders sont venus passer du bon temps à la montagne, mais aussi pour redorer l’image de l’un d’entre eux, qui ne peut pourtant s’empêcher de faire l’idiot à la moindre occasion. Ce type, c’est Steve. Et sa copine Brenka en a parfois un peu ras-le-bol. Heureusement que Josh, le plus sage de la bande, est là pour apaiser l’atmosphère. Lâchés par leur équipe de tournage, le trio se retrouve contraint d’attendre jusqu’au lever du soleil au beau milieu d’un petit bar tenu par Rita, stéréotype de la bonne dame des montagnes avec ses couettes blondes et son schnapps. Une belle fête était au programme, mais elle est bien vite gâchée par l’arrivée de zombies ! Et encore, s’il n’y avait qu’eux… Un Bambi zombie, ça vous tente ?
Du coup, c’est rapidement la misère. Et pour une fois, on sait pourquoi les zombies se transforment ! L’idée est aussi mindfuck que tout ce qui en découle. Répliques collector (« Les zombies sont de la viande morte… – Ouais, c’est évident. »), détournement de certains moments typiques du genre (les mots d’adieu d’un personnage avant sa funeste disparition !), mais aussi – et surtout – de belles scènes défouloirs où les tripes, le sang, les membres et les têtes volent à foison. Enfin un film où les planches de surf servent à massacrer des zombies, mais aussi où les héros glissent et patinent sur du verglas. Flirtant volontairement du côté du nanar et du mauvais jeu, Les Zombies font du ski fait très souvent rire et parvient tout de même à s’affranchir de son petit budget. Si les choses mettent un peu de temps à se lancer, on ne s’ennuie jamais une fois les zombies arrivés ! On avoue aussi avoir un peu pensé à Bunny The Killer Thing, programmé l’an dernier lors de la Nuit Supergigamégabloody. C’est le genre de film que l’on apprécierait regarder entre amis en vidéo : de quoi intéresser un distributeur pour un direct-to-DVD ou une distribution en VOD ?
Lorgnant avec le nanar de manière complètement assumée, Les Zombies font du ski est un film délirant et rythmé !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VDPoh10R31A[/youtube]
[AVIS] Terraformars, l’art de terraformer !
Synopsis:
Dans le but de coloniser la planète Mars, les scientifiques du XXIe siècle ont été chargés de trouver un moyen de réchauffer l’atmosphère de la planète pour que l’espèce humaine puisse y vivre. Pour cela, la surface a été recouverte de lichens et cafards afin d’absorber la lumière du soleil. Ainsi, en 2577, la terraformation arrive à son terme. Plusieurs astronautes sont alors envoyés sur Mars lors de la mission Bugs 1 afin d’éliminer les cafards restants. Cependant, il ne savent pas que ceux-ci ont bien changé en 500 ans et sont devenus des géants humanoïdes dotés d’une très grande force.
Nous l’avons découvert l’année dernière lors de la 21e édition de l’Étrange Festival avec son incroyable Yakuza Apocalypse. Takeshi Miike est un réalisateur japonais très prolifique comme l’est Sono Sion, qui a déjà signé de nombreux films dont Crows Zero ou encore 13 Assassins. Il revient aujourd’hui avec l’adaptation du seinen manga Terraformars et s’entoure d’un casting impressionnant.
Ecrit par Yū Sasuga et dessiné par Kenichi Tachibana, Terra Formars est un film de science-fiction complètement absurde comme le fait si bien la culture nippone. Influencé par l’un de ses films préférés qui n’est autre que Starship Trooper, Takeshi Miike recrée ce monde loufoque et absurde qu’on connu les fans dans les mangas. Le speech se passe en 2577 sur la planète Mars. Pour que la planète soit vivable pour les êtres humains, Mars a été recouverte de lichen et de cafards (oui oui de cafards) afin de réchauffer l’atmosphère de la planète. Une équipe est envoyée 500 ans après pour éliminer les cafards qui ont radicalement évolué et pas dans le meilleur sens du terme. Alors que Takeshi faisait régner une véritable absurdité dans son précédent film qu’était Yakuza Apocalypse, il recommence ici en y ajoutant une touche de fantastique en plus.
Pour vaincre les cafards humanoïdes, on retrouve un casting local impressionnant comme par exemple Rila Fukushima (Wolverine, Arrow, Game of Thrones). Plusieurs personnages sont réunis comme un couple de meurtriers, deux yakuzas, un terroriste, un tueur en série, un hacker, un clandestin et bien d’autres, de quoi offrir diverses mises en scène explosives grâce aux différentes capacités des uns et des autres. Blockbuster à la japonaise et 100% réalisé avec des fonds verts, Terraformars fait son travail de divertir bien que celui-ci se perde en chemin. Ses twists multiples et ses idées trop farfelues en font un film trop lourd. Passé un certain temps, on se lasse et on commence à quitter l’histoire. Plusieurs fois revient l’impression que le film est terminé, désordonnant le rythme de celui-ci.
Malgré sa bande-annonce très spoilante, quelques surprises se retrouvent dans le film. La création artistique de ce que pourrait être le Japon à la fin du XXIe siècle ainsi que de Mars reste dans un réalisme concret.
Adaptation réussie mais qui se perd en chemin, Terraformars est parfait pour un dimanche après-midi.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M6L3D4bwfj4[/youtube]
[AVIS] On l’appelle Jeeg Robot, un héros venu de Rome !
Synopsis:
Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.
Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance.
Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde.
Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra-t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ?
Premier long-métrage italien du véritable couteau suisse Gabriele Mainetti (également scénariste et compositeur du film), Jeeg Robot est un petit film indépendant de super-héros, qui nous change de la routine instaurée par Marvel et DC Comics et instaure un côté plus urbain à un univers qu’on voit soit trop sombre soit trop joyeux.
Jeeg Robot place la barre très haut avec une mise en scène séduisante mélangeant l’action, la comédie et la science-fiction à un univers bien plus sanglant tel un film de gangsters personnel et sans artifice. Son casting en impose moins qu’une grosse production hollywoodienne mais séduit plus par ses personnages travaillés. Le scénario qui de base est inspiré d’un comics des années 80 est pour le coup mis en place autour des personnages, avec un anti-héros insociable, une jeune fille déstabilisée psychologiquement – le plus grand point fort du film – et un antagoniste charmeur et fou à lier.
Déjà nommé aux Oscars pour son court-métrage Tiger Boy, Gabriele Mainetti nous fait redécouvrir le cinéma italien en déclin depuis de nombreuses années et parallèlement botte inlassablement les fesses d’Hollywood avec un film banal au niveau de la trame mais qui au niveau psychologique prend à revers. Son actrice Ilenia Pastorelli, meurtrie psychologiquement dans le film, nous montre que cette jeune fille, ancienne candidate de télé-réalité, est l’une des jeunes actrices à suivre et que son David di Donatello de la meilleure actrice (équivalent du César en France) est justifié. L’univers mafieux mis en place et contrôlé par l’acteur Luca Marinelli (Mauvaise Graine, La Grande Bellezza…) rend le film proche du film de gangsters et l’histoire plus sombre. On a là un personnage narcissique, violent et qui lui aussi est psychologiquement instable, ce qui le rend intensément plus grand et dangereux qu’un Lex Luthor ou encore qu’un Loki.
L’histoire d’amour développée est extrêmement touchante et non conventionnelle. Le duo ne reflète pas une romance banale et leurs différences renforcent le scénario et la position du film comme étant un film de super-héros indépendant mafieux et romantique. Claudio Santamaria, protagoniste du film, est un anti-héros tourmenté et renfermé qui au fur et à mesure va s’ouvrir plus aux autres. Grand méchant dans la scène d’ouverture de Casino Royal, Claudio se propose différemment ici.
Incroyable performance et mise en scène de Gabriele Mainetti, Jeeg Robot est un film mafieux et indépendant de super-héros à la sauce italienne, avec une actrice vraiment incroyable en la présence d’Ilenia Pastorelli.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9vgAO9HLB4Y[/youtube]