Category Super-héros

[AVIS] Aquaman (2018) James Wan

Synopsis:
Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.

4

Alors que Marvel fête ses 10ans et ses milliards au box office, DC se serre la ceinture et s’embrouille dans son univers bâclé qui tente de faire face au géant qu’est le Marvel Cinematic Universe. Si Man of Steel et Wonder Woman avaient de quoi être intéressant on a tout de suite perdu le fil avec les très moyens Batman V Superman, Suicide Squad et Justice League. Vite oublié après des films comme Avengers Infinity War chez Marvel, le DC Universe tente de trouver sa formule magique mais ne trouve malheureusement que les échecs commerciaux. On en avait presque oublié ce Aquaman qui fait surface juste après les rumeurs sur le départ d’Henry Cavill (Superman). Il faut dire que plus personne n’y croit à ce DC Universe… La Justice League commence à peine à se briser que James Wan vient combler les fuites avec ce film incroyablement fun, généreux et déjà culte au box office international !

On l’avait déjà vu dans Batman V Superman et dans Justice League mais le légendaire roi des mers s’offre un merveilleux film en solo, une suite et non pas un préquel de Justice League (qui s’en rappel?) que vous n’êtes d’ailleurs pas obligé de voir pour comprendre Aquaman. Le réalisateur de Conjuring, Saw ou encore Fast And Furious 7 nous avait montré son talent mais signe ici un divertissement grandiose avec des scènes de combats bluffantes comme James Wan sait le faire. Sans parler de la création du monde sous marin ! James Cameron prépare depuis quelques années un Avatar tourné intégralement sous l’eau mais James Wan n’a pas hésiter à se lancer dans la submersion numérique, pourtant casse gueule sur le papier. Comme vous vous en doutez plus de la moitié du film se passe dans l’eau, dans un Atlantis plein d’idées et visuellement très réussi ! Ce film est une exhibition de talents mais surtout une représentation fidèle du comics ! Tout y est ! Les costumes, les décors, les couleurs et l’incroyable divertissement que peut procurer ces petites bandes dessinées américaines.

Mais que serait le film sans les performances d’acteurs évidentes ? Jason Momoa porte le film sur ses épaules ! Khal Drogo de Game Of Thrones incarne à merveille le Super-man des mers mais s’entoure aussi d’un excellent casting avec Willem Dafoe (Vulko), Amber Heard (Mera), Patrick Wilson (King Orm), Nicole Kidman (Atlanna), Dolph Lundgren (King Nereus) pour ne citer qu’eux mais aussi Yahya Abdul-Mateen II aperçu dans la série The Get Down qui s’en sort parfaitement en Manta ! Sans oublier le casting vocal tout aussi excellent avec Djimon Hounsou (Gardiens de La Galaxie), John Rhys-Davies (Seigneur des Anneaux) et Julie Andrews (Mary Poppins).

Des acteurs mais surtout des poulpes, des requins, des dinosaures, des tortues et un tas d’autres espèces qui se livrent la bataille la plus incroyable de cette année !  Vous en aviez rêvé, James Wan l’a fait ! Fini les Sharknado ou je ne sais quel nanar, Aquaman nous offre un tsunami d’effets spéciaux, qui certes déplaira à certains mais reste d’une grande jouissance pour les amateurs de divertissement.

Un solo movie réussi qui avec Wonder Woman arrivera peut être à maintenir le DC Universe vivant ! En tout cas on attend avec impatience la suite, en espérant que James Wan a plus d’un tour dans son sac !

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[AVIS] Venom (2018) Ruben Fleischer

Synopsis:

Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.

2

La mode est aux films d’anti-héros et Venom ne manque pas à l’appel. Le Vilain de l’univers Spider-man s’offre son premier film solo après une apparition dans Spider-man 3 de Sam Raimi. Premier film solo mais un projet qui date pas d’aujourd’hui mais de 2007 ! En effet ce spin-off de chez Sony a connu une route mouvementée jusqu’aux salles de cinéma, une route supervisée par le producteur Avi Arad présent depuis la première heure. Souvent avorté, le projet n’a pas autour été centré sur Venom mais sur les Sinister 6 (méchant de l’univers Spider-man dont le vautour, le bouffon vert…) qui devait sortir après le terriblement raté The Amazing Spider-man 2. Heureusement pour Sony le succès du Spider-man de Tom Hollande a relancé la franchise, Venom est bel et bien là et devrait permettre à Sony de lancer le Sony’s Universe of Marvel Characters autrement appelé l’univers des fonds de tiroir. Un univers où l’on retrouvera des personnages secondaires liés à l’univers de Spider-man comme Silver SableChatte noire, MorbiusNightwatch ou encore Kraven Le Chasseur, une sorte de film Sinister 6 mais avec les moins connus. Une envie de contrer Marvel Studios et son Marvel Cintematic Universe (Avengers…) qui n’aboutira sans doute jamais en vue de ce premier film Venom, imparfait et malheureusement loin de ce qu’on peut en attendre.

Non Venom n’est pas le film de super-héros le plus horrible, Sony avait fait pire avec The Amazing Spider-man 2 (aussi produit par Avi Arad) mais un gâchis de potentiel. A commencer par Tom Hardy excellent acteur britannique que vous avez pu voir dans Dunkerque, The Dark Knight Rises, Mad Max Fury Road ou encore Bronson; qui signe ici l’un de ses pire rôles si ce n’est le pire ! Oui Tom Hardy est mauvais, surjoue la plupart de ses scènes et n’est jamais vraiment crédible. Lui qui a l’habitude de jouer avec le regard, joue ici avec exagération. Il l’avait d’ailleurs dit en interview, ses 40minutes préférés ont été coupées au montage. N’oublions pas non plus le reste du casting, Michelle Williams, Riz Ahmed deux grands acteurs qui ne sauvent malheureusement pas le film. De même que la musique et la photographie déjà oubliés.

Mais le casting n’est pas le seul gâchis du film, on pense notamment et surtout au personnage de Venom lui même. Habitué du gore et de la violence, le film est cependant notifié tout public… et il l’est ! La plus grosse déception, avoir à faire à un buddy movie au scénario simpliste et aux effets visuels douteux, sans aucune goûte de sang, sans aucune scène violente. C’est comme faire un Star Wars sans sabre laser, ou un Thor sans marteau.

Oui Venom reste amusant et regardable mais le film est loin d’être à la hauteur du personnage. Les fans vont hurler, les cinéphiles aussi mais il peut plaire au grand public. Des suites sont bien évidemment prévues mais le plus drôle dans tout ça c’est que Sony ne croit tellement pas en cet univers qu’ils ont préféré en scène post-générique placer un extrait du prochain Spider-Man: New Generation l’animé écrit et produit par Phil Lord et Chris Miller qui s’annonce exceptionnel !

Ruben Fleischer réalise ici un film partiellement amusant, imparfait et loin de rendre hommage au personnage. Si le film ne s’appelait pas Venom et ne gâchait pas le talent de Tom Hardy on aurait sans doute un peu plus apprécier mais peu de choses sont à sauver. On préférait Life de Daniel Espinosa, un film Sony aussi que beaucoup de gens voyaient comme préquel à Venom. On ne retient pas grande chose si ce n’est qu’on est quand même resté jusqu’au bout.

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[AVIS] Ant-Man et la guêpe (2018) Peyton Reed

Synopsis:
Après les événements survenus dans Captain America : Civil War, Scott Lang a bien du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais ses réflexions sur les conséquences de ses choix tournent court lorsque Hope van Dyne et le Dr Hank Pym lui confient une nouvelle mission urgente… Scott va devoir renfiler son costume et apprendre à se battre aux côtés de La Guêpe afin de faire la lumière sur des secrets enfouis de longue date…

3.5

Difficile de passer après le grand Avengers Infinity War ! Mais pour ses 10ans Marvel Studio voit grand, de plus en plus grand et son vingtième film n’échappe pas à la règle. Suite du 1er film à la production compliquée, ce deuxième épisode des aventures de l’homme fourmis voit le retour de Peyton Reed à la réalisation et Paul Rudd au scénario. Un duo qui avait réussi à sauver les meubles dans le premier Ant-man essaye ici de ne pas nous perdre après le grand Avengers. Mission compliquée mais la créativité d’Ant-Man et la guêpe et l’écriture de Paul Rudd nous font aimer cette suite.

Ainsi on retrouve au casting toute l’équipe du premier; Paul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lilly, Bobby Cannavale, Michael Peña, T.I., Judy Greer, David Dastmalchian et Abby Ryder Fortson mais aussi les nouveaux Walton Goggins (Django Unchained, Tomb Raider…), la grande Michelle Pfeiffer qu’on ne présente plus, Laurence Fishburne l’acteur de la célèbre trilogie Matrix, la jeune Hannah John-Kamen mais aussi Randall Park le Kim Jong-un deL’Interview qui tue ! . Un casting qui vient renforcer l’univers Marvel déjà bien fourni. 

Si le premier était vraiment calqué sur le cahier des charges Marvel – Disney, ce nouvel opus arrive à voler de ses propres ailes. Tout en restant un grand divertissement accessible à tous et en prenant en compte l’univers déjà créé des 19 autres films. Pour se situer le film se passe pendant Avengers Infinity War, sans pour autant en montrer les conséquences (si ce n’est dans une scène post-générique). Contrairement au premier aucun Avengers n’est présent dans le film, tous occupés à se battre contre Thanos.

Marvel Studios ANT-MAN AND THE WASP..Dr. Bill Foster (Laurence Fishburne)..Photo: Ben Rothstein..©Marvel Studios 2018

Mais on pardonne vu qu’on retrouve dans ce film pas moins de cinq super-héros; autant dire que niveau effets visuels on est servi. C’est ce qu’on attendait mais Ant-Man et la guêpe nous surprend avec des scènes spectaculaires, jouant avec les tailles, les échelles, des séquences inattendues et pleines d’humour. C’est l’humour de Paul Rudd qu’on aime tant. Même si parfois c’est un peu de trop, dans l’ensemble c’est très divertissant. A l’image de ce générique de fin, le film est plein d’idées ! Côté musique, Christophe Beck, déjà présent sur le premiercompose ici une oeuvre interessante mais rapidement oubliée

Pour une fois l’histoire va un peu plus loin qu’un simple combat gentil méchant comme le premier opus et cette dérive du moule Marvel s’apprécie d’autant plus. Cette envie de renouveau chez la maison des idées arrive à un moment où les fans se lassaient des histoires simples et similaires. Un renouveau qui fait plaisir et qui oblige Marvel à monter un cran dans la qualité de ses films, ce qui a été le cas avec le grand Infinity War et ce qui sera aussi le cas du tant attendu Captain Marvel, le prochain film du Marvel Cinematic Universe et dernier film avant la conclusion finale, Avengers 4 !

D’ailleurs on attendait du film plus de liens à cette grande conclusion mais seule une scène post-générique en fait directement le lien. Pour le reste, rien n’est sûr mais la technologie développée dans ce Ant-Man et la guêpe servira forcément dans le plus grand film de l’histoire de Marvel Studio !

En somme Ant-Man et la guêpe est une suite qui surpasse son prédécesseur, un bon Marvel comme on l’aime, pas le meilleur certes mais on le préfère bien à d’autres.

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[AVIS] Deadpool 2 (2018) David Leitch

Synopsis:
L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque !
Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts.

2.5

Deadpool et le cinéma c’est une longue histoire. Entre la première fois que Ryan Renolds est pressenti pour incarner le personnage et sa sortie au cinéma, 16ans se sont passés ! 16ans que Ryan Renolds traînait derrière ce projet presque maudit qu’on n’aurait jamais cru voir au cinéma. Pourtant l’inconnu Tim Miller et Ryan Renolds l’ont fait, offrant aux spectateurs l’une des adaptations les plus réussie et un film plein de passion, d’idées et de pop culture.  On ressentait dans Deadpool une certaine passion pour le personnage, une certaine passion pour les super-héros et une grosse dose de second degré. C’était pas dans la finesse certes, mais c’était nouveau et totalement en adéquation avec le personnage.

Deadpool revient donc pour un deuxième opus et cette fois sans Tim Miller qui aurait quitté le navire pour différents artistiques avec Ryan Renolds. L’acteur canadien qui est aussi producteur du film offre donc la réalisation de son petit protégé à David Leitch réalisateur aux multiples casquettes qui est notamment à la tête d’Atomic Blonde. Si Ryan Renolds ne s’est pas totalement entendu sur le devenir du personnage de Deadpool avec Tim Miller, il a gardé son casting; on retrouve donc Morena Baccarin, T. J. Miller, Brianna Hildebrand, Karan Soni et Leslie Uggams. Rejoins par Eddie Marsan, Terry Crews, Zazie Beetz, Julian Dennison, Shiori Kutsuna, Rob Delaney, l’immense Josh Brolin et une grande liste de caméos.

Ce second opus promettait donc d’être une réussite surtout quand on sait qu’il a presque doublé de budget par rapport au premier. Puis en 2017 la Fox a produit Logan, excellent film sur Wolverine, jonglant entre la violence introduit par Deadpool et une très belle histoire de road trip; un film qui vient renforcer notre confiance pour ce Deadpool 2. A tord, sûrement…

Loin de moi l’idée de dire que le film est mauvais. Deadpool 2 a de nombreuses qualités, on y retrouve la passion pour le personnage, les multi-références à la pop culture, beaucoup d’idées de mise en scène mais ce qui en fait ses qualités en fait aussi ses défauts. Si dans le premier opus le comique était au service de l’histoire ici c’est plutôt l’inverse. Beaucoup de blagues, on rigole mais ça devient vite long, lent et parfois de moins en moins drôle. Heureusement les idées de Reynolds arrivent à nous garder au fond de notre fauteuil. L’overdose de références nous perd, dérivant loin de l’idée de base.

Le film perd aussi son fil directeur, incarné par Josh Brolin. Cable devait être le grand méchant de ce nouvel opus, l’acteur qui a incarné merveilleusement Thanos dans Avengers 3 avait ici matière a devenir un personnage emblématique. Mais l’écriture de son personnage en aura voulu autrement si certaines scènes sont captivantes, le personnage lui même se contredit au fur et à mesure de l’histoire et notamment à la fin [#No Spoilers].

Heureusement la B.O. est là pour nous rassurer. Des titres de tous horizons viennent renforcer ce film bancal. Céline Dion signe d’ailleurs l’une de ces musiques sur cette bande originale surprenante et attrayante à la fois.

Le film a certes de quoi plaire mais il reste avant tout une déception, et un film parfois ennuyeux loin d’un premier film survolté. On ressent la patte de Reynolds et ses idées loufoques mais l’ensemble peine à fonctionner, pour un film bancal et inégal.

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[AVIS] Batman Ninja (2018) Junpei Mizusaki

Synopsis:
Dans cette toute nouvelle histoire, Le Chevalier Noir voyage dans une contrée régie par les Samouraïs et les Ninjas. La machine à voyager dans le temps de Gorilla Grodd a un dysfonctionnement et envoie un groupe de vilains, fous et tyranniques, dans le passé au temps du Japon médiéval. Le plus dépravé du groupe, Lord Joker recherche la domination totale de l’État féodal et la destruction finale du légendaire Batman. Avec son arsenal technologique diminué, est-ce que le Justicier Masqué pourra empêcher Lord Joker et les autres vilains de réécrire l’histoire ? Une ancienne légende prend vie dans ce superbe film d’animation de la saga Batman.

3.5

Vous pensiez avoir tout vu sur le Batman ? Et bien vous vous trompez ! Tels sont les premiers mots de cette création originale Japonaise du Batman. Difficile à imaginer Batman combattant le Joker et autre Super Vilains au sabre dans un japon féodal ? Jumpei Mizusaki son équipe et Warner Bros Animation l’a fait pour vous, pour un résultat étonnamment réussi et intense !

Si Warner a un peu de mal à nous faire digérer son DC Univers et ses films live parfois décevant, il en est tout autre chose pour leurs animés, largement sous cotés. Après l’excellente saga Justice League (Flashpoint Paradoxe, War, Throne of Atlantis et Gods and Monsters), le tout aussi bon Assaut sur Arkham ou encore Batman : The Dark Knight Returns, le chevalier noir et ses copains de DC Comics se retrouvent cette fois-ci dans un japon féodal, plein de surprises. Warner Animation ose et se permet donc cette création originale et étonnante qui allie l’univers japonais Ninja à l’emblématique univers de Batman. Un mélange déconcertant qui n’est pas pour autant dénué d’intérêt au contraire !

Batman se retrouve téléporte dans un japon féodal où règne son pire ennemi… le joker. Voici pour faire court le pitch d’une des aventures les plus insolites du chevalier noir. On est captivé par cette nouvelle story bourrée de rebondissements et de références. Batman Ninja est assumé et va au fond de ce qu’il entreprend. C’est ultra fun, et visuellement très réussi, dans un esprit très pop-culture japonaise.  Batman Ninja prend bien des risques en proposant du jamais vu, qui pourra déplaire aux allergiques du genre japonais que ce soit scénaristiquement ou visuellement; pour les autres le film est une surenchère d’action de couleurs et de références comics et japonaises.

Si Batman Ninja est un animé interessant, c’est aussi une Batman-Story tout aussi interessante. On y retrouve de nombreux personnages de l’univers de la chauve souris; sans trop en dire on retrouve le Joker, Catwoman ou encore Harley Quinn pour ne citer qu’eux dans des styles très différents aux traits japonais. On aime l’animation sublime mais aussi la refonte de tout l’univers Batman à la sauce nippone. On aime aussi la surenchère typique des mangas, assumée à fond mais parfois beaucoup trop grandiose, on pense notamment à faire une comparaison avec Power Rangers, Transformers ou je ne sais quel gros blockuster…

C’est sûr ce nouveau Batman est inhabituel mais on apprécie l’originalité et on aime le fun qui se dégage d’un mélange audacieux d’univers et de genre.

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[AVIS] Avengers: Infinity War (2018) Anthony & Joe Russo

Synopsis:
Les Avengers et leurs alliés devront être prêts à tout sacrifier pour neutraliser le redoutable Thanos avant que son attaque éclair ne conduise à la destruction complète de l’univers.

5

Notre avis est garanti sans Spoilers

Marvel joue gros sur ce nouvel Avengers qui n’est d’autre que le film le plus cher de l’histoire et le plus attendu des fans. Conclusion de 10ans d’un Univers réparti en 18 films sur 9 Super-héros différents, Avengers: Infinity War s’impose comme un divertissement dantesque !

Critiqué parfois pour ses films simplistes d’un divertissement facile Marvel a toujours eu une autre idée derrière la tête depuis le tout premier film Iron man 1. A l’époque Kevin Feige (directeur de Marvel Studio) et son équipe ne pensaient sûrement pas avoir un tel succès mais le chemin était tout tracé pour réunir les Avengers sur grand écran et créer l’univers étendu Marvel, autrement appelé le MCU (Marvel Cinematic Universe). L’univers étendu s’est façonné au fur et à mesure des films, des nouveaux réalisateurs et des nouveaux personnages, tout ça pour en arriver là, à la conclusion d’un premier acte, la finalité d’une histoire qui s’est mise en place sur 18 films… Thanos ! Ce super-vilain très connu des amateurs de comics est l’un des plus puissants méchants de l’écurie Marvel et fait son apparition pour la première fois brièvement dans Avengers en 2012. On le retrouve ensuite un peu dans Les Gardiens de la Galaxie en 2014 et dans Avengers: L’ère d’Ultron dans une scène post-générique en 2015. Le redoutable méchant va donc devoir faire face aux Avengers et aux Gardiens de la Galaxie dans ce nouvel Avengers, appelé Infinity War !

Pour affronter un tel méchant Marvel nous sort la totale, 27 héros déjà introduits dans les précédents films, du jamais vu ! Ainsi le casting est incroyable, on retrouve bien évidemment Chris Hemsworth (Thor), Chris Evans (Captain America), Scarlett Johansson (Black Widow), Robert Downey Jr. (Iron man) les principaux Avengers  mais aussi Chris Pratt (Star Lord), Benedict Cumberbatch (Dr Strange), Chadwick Boseman (Black Panther) et bien d’autres ! Tous se croisent en continuant leurs intrigues respectives et en gardant leur intégrité. James Gunn (réalisateur des Gardiens de la Galaxie) a d’ailleurs beaucoup été sollicité pour les séquences de ses héros de l’espace.  

Chaque personnage à sa place dans le film et le temps à l’écran est plutôt bien partagé ce qui n’était pas évident pour tant de héros. Mais Infinity War se concentre avant tout sur Thanos, ce premier méchant charismatique du MCU. Attendu depuis le début il ne déçoit aucunement si ce n’est les puristes du comic qui peuvent ne pas être sensible à cette adaptation. De vrais motivations, un côté humain qui donne de la profondeur au personnage et un côté impitoyable qui le hisse en haut du classement des plus grands méchants, Thanos est sans aucun doute l’une des grandes réussites du film accompagné de son Ordre noir, sa bande de sbires redoutables composée de Corvus Glaive, Proxima Midnight, Black Dwarf et Ebony Maw. Il met la barre très haute écrasant les Hela (Thor 3), Ultron (Avengers 2), Aldrich Killian (Iron man 3) ou encore Yellowjacket (Ant-man). Certains le comparent déjà à Dark Vador, Voldemort et au Joker. Il est vrai qu’on ressent la menace de Thanos à chaque seconde de présence à l’écran, interprété magnifiquement par Josh Brolin

En plus d’un vrai méchant et d’une bonne gestion des personnages, Infinity War est un pur divertissement aux scènes d’action toujours plus spectaculaires qui ne vous laissera aucun repos. A l’effigie d’un comics book les séquences s’enchainent dans de nombreux lieux sur plusieurs histoires parallèles, on ne voit pas passer les 2h30 et les multiples rebondissements inattendus. Bien évidemment comme pour Captain America 2 les Russo nous emmènent là où on ne s’y attend pas pour notre plus grand plaisir. Avengers: Infinity War nous réserve bien des surprises pour remplir notre soif d’aventure Marvel ainsi que la plus grande bataille du MCU. Les frères Russo s’améliorent de films en films proposant des scènes d’action fluides et compréhensibles même avec un nombre élevé de personnages. Infinity War c’est aussi la première fois que les personnages courent un réel danger. Contrairement à chaque film du MCU où on savait que les héros allaient s’en tirer, ici tous risquent leur vie et peuvent y passer. Il y a d’ailleurs de nombreuses pertes ce qui renforce le côté impitoyable de Thanos.

Le film est donc un excellent Marvel, un des meilleurs depuis bien longtemps mais comme tout Marvel Infinity War en souffre sur certains passages. On peut regretter parfois un côté trop simpliste de l’intrigue bien que tout est bien ficelé on a droit à quelques facilités scénaristiques ce qui est pardonnable en vue du nombre de personnages à lier. L’humour est aussi de la partie bien que le film soit plus sombre que d’habitude ce qui peut déplaire à certains spectateur, un humour qui est néanmoins placé avec plus de parcimonie que sur d’autres titres du MCU.

Un énorme plaisir de voir tous ces super-héros réunis. Il était difficile de nous surprendre mais Marvel l’a fait et la douce composition d’Alain Silvestri résonne une fois encore, nous rappelant le premier Avengers mais accompagnant aussi l’épique combat qu’est ce nouvel opus. Infinity War est la conclusion attendue d’un premier acte Marvel, il chamboule tout le MCU tel qu’on le connait et prépare une suite et une transition aux nouveaux Avengers des plus prometteuses. Un divertissement à la fois grandiose et émouvant. Marvel nous avait déjà époustouflé avec le premier Avengers, ils ont su faire mieux pour ce nouvel opus titanesque.

PS: Il y a une scène à la toute fin du générique donc restez jusqu’au bout sinon vous pouvez lire notre article qui résume et explique la scène en question (en cliquant juste ici). 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=a8v__0kHzNg[/youtube]

[AVIS] Black Panther, le bon divertissement !

Synopsis:
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

Il aura fallu 16 films à l’écurie Marvel pour enfin donner sa chance à cet iconique super-héros noir au cinéma. D’abord apparu dans Captain America: Civil War, il a maintenant droit à son « Solo-movie » réalisé par Ryan Coogler (Creed, Fruitvale Station). Après Iron man, Thor, Captain America ou encore Ant-man c’est donc au tour de Black Panther de nous faire découvrir son histoire, l’histoire d’un nouveau roi d’Afrique.

C’est sans doute ça qui fait sa force. Une autre approche pour un nouveau genre de super–héros. Même si dans l’ensemble la structure du film reste assez similaire aux autres Marvel, Black Panther se démarque. En plus des simples idées d’un super-héros, T’challa (Black Panther) gère son royaume et ses traditions. On ne touche pas qu’au Super-héros mais à tout un peuple avec de vrais traditions africaines.

Étonnamment il ya peu de scènes d’action. Bien qu’on connaisse déjà Black Panther, on ne connait pas le Wakanda et le film se concentre un peu plus sur l’aspect politique et social de ce nouveau pays d’Afrique. Mais ne vous inquiétez pas la recette Marvel est bel et bien présente! Si l’action n’est pas au cœur du film on a tout de même droit à des scènes assez spectaculaires, des scènes d’humour parfois casse gueule et un combat final qui essaye de mettre la barre assez haute avant le très attendu Avengers Infinity War.

Pour ces combats mélangeant traditionnel et technologies futuristes, la maison des idées s’est fait plaisir. Si les effets spéciaux sont pas des plus magnifiques, le casting lui attire les acteurs les plus convoités d’Hollywood. On retrouve ainsi, Michael B. Jordan (Creed, Les 4 Fantastiques, Chronicle) qui incarne le redoutable Killmonger le grand méchant du film avec de vrais enjeux personnels, pour une fois c’est à souligner chez un méchant Marvel. Avec lui on retrouve Lupita Nyong’o, Martin Freeman, Forest Whitaker, Andy Serkis, Isaac de BankoléAngela Bassett, Sterling K. Brown, Danai Gurira ou encore le très à la mode Daniel Kaluuya nommé aux Oscars pour sa prestation dans Get Out sans oublier Letitia Wright un des rôles féminins très fort du film. Pour les fans du Seigneur des Anneaux oui Golum se retrouvera une fois de plus face à Bilbo !

Black Panther est un peu plus qu’un Marvel ! Il change un peu les codes, et propose un peu de nouveauté dans cet univers très similaire à chaque film. On a tout de même le cahier des charges Marvel et notamment l’humour parfois bancal comme à chaque fois. Malgré ça, on passe un bon moment avec un peu de nouveauté et ça fait plaisir en attendant la 1ère conclusion Avengers Infinity War ! Un très bon divertissement nous fait voyager dans le Wakanda, dans un épisode politique qui changera à jamais son histoire. Et Black Panther reviendra, en attendant vous pouvez toujours lire notre résumé des scènes post-génériques si vous les avez loupé.

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[AVIS] On l’appelle Jeeg Robot, un héros venu de Rome !

Synopsis:

Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.
Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance.
Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde.
Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra-t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ?

Jeeg Robot

4

Premier long-métrage italien du véritable couteau suisse Gabriele Mainetti (également scénariste et compositeur du film), Jeeg Robot est un petit film indépendant de super-héros, qui nous change de la routine instaurée par Marvel et DC Comics et instaure un côté plus urbain à un univers qu’on voit soit trop sombre soit trop joyeux.

Jeeg Robot place la barre très haut avec une mise en scène séduisante mélangeant l’action, la comédie et la science-fiction à un univers bien plus sanglant tel un film de gangsters personnel et sans artifice. Son casting en impose moins qu’une grosse production hollywoodienne mais séduit plus par ses personnages travaillés. Le scénario qui de base est inspiré d’un comics des années 80 est pour le coup mis en place autour des personnages, avec un anti-héros insociable, une jeune fille déstabilisée psychologiquement – le plus grand point fort du film – et un antagoniste charmeur et fou à lier.

Jeeg Robot

Déjà nommé aux Oscars pour son court-métrage Tiger BoyGabriele Mainetti nous fait redécouvrir le cinéma italien en déclin depuis de nombreuses années et parallèlement botte inlassablement les fesses d’Hollywood avec un film banal au niveau de la trame mais qui au niveau psychologique prend à revers. Son actrice Ilenia Pastorelli, meurtrie psychologiquement dans le film, nous montre que cette jeune fille, ancienne candidate de télé-réalité, est l’une des jeunes actrices à suivre et que son  David di Donatello de la meilleure actrice (équivalent du César en France) est justifié. L’univers mafieux mis en place et contrôlé par l’acteur Luca Marinelli (Mauvaise Graine, La Grande Bellezza…) rend le film proche du film de gangsters et l’histoire plus sombre. On a là un personnage narcissique, violent et qui lui aussi est psychologiquement instable, ce qui le rend intensément plus grand et dangereux qu’un Lex Luthor ou encore qu’un Loki.

L’histoire d’amour développée est extrêmement touchante et non conventionnelle. Le duo ne reflète pas une romance banale et leurs différences renforcent le scénario et la position du film comme étant un film de super-héros indépendant mafieux et romantique. Claudio Santamaria, protagoniste du film, est un anti-héros tourmenté et renfermé qui au fur et à mesure va s’ouvrir plus aux autres. Grand méchant dans la scène d’ouverture de Casino Royal, Claudio se propose différemment ici.

Incroyable performance et mise en scène de Gabriele Mainetti, Jeeg Robot est un film mafieux et indépendant de super-héros à la sauce italienne, avec une actrice vraiment incroyable en la présence d’Ilenia Pastorelli.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9vgAO9HLB4Y[/youtube]

[AVIS] Logan, le sublime adieu de Wolverine !

Synopsis:
Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.

5

Après 17 ans de bons et loyaux services, Hugh Jackman rentre les griffes et incarne pour la dernière fois dans Logan, le célèbre mutant Wolverine. Dans cet ultime film, qui clôture également la trilogie Wolverinedu réalisateur James Mangold, l’hommage aux personnages est prononcé dans un film enfin à hauteur des attentes de celui-ci : violent, intense et imposant. Un chef d’œuvre signé la Fox et Marvel.

Le film repose sur une esthétique qui n’est pas sans rappeler celle de Mad Max : Fury Road. Mise en scène sous forme de road-trip, on retrouve un James ‘Logan’ Howlett démuni et qui n’a plus l’envie de se battre pour lui-même ni pour les autres à l’exception d’une seule personne. Le Logan que l’on découvre ici est prêt et accepte de tirer sa révérence. Il ne se projette plus dans le monde dans lequel il vit et préfère en mourir. Le personnage se concentre sur l’autodestruction et apporte sur son chemin une certaine apocalypse autour des gens qui l’accompagnent. James Mangold nous offre une magnifique conclusion du personnage mythique avec lequel nous avons tous grandi.

Le film est visuellement superbe et son scénario est très bien ficelé – bien que pas parfait – mais pardonnable. Il est rare que devant un film X-Men on prenne un véritable plaisir comme devant Logan. En comparaison, on peut clairement dire qu’il s’agit du meilleur avec X-Men : The First Class. Du scénario, à l’image en passant par la musique, tout ressemble à un film d’auteur (comme Godzilla de Gareth Edwards) où l’on ne se concentre absolument pas essentiellement sur le fait que ce soit un blockbuster, mais sur le fait qu’il y a un véritable côté humain. Avec la série Legion et le film Deadpool, la Fox impose aux spectateurs un univers qui ne se voit pas manipuler par les producteurs et un montage final séduisant, à l’image de leurs personnages et violent comme on le souhaite depuis le début.

Le personnage en ruine qu’incarne Hugh Jackman est retranscrit par une photographie très orangée, proche des Mad Max de George Miller. Film se projetant dans le futur de l’univers X-Men, la musique qui l’accompagne contraste le temps (par exemple Johnny Cash), bien qu’il y ait la présence de technologies plus avancées que celles que nous connaissons. Dafne Keen (Laura Kiney / X-23) est la révélation du film. La petite fille apparue dans la série Les Réfugiés en 2014 interprète un personnage très proche de Wolverine, extrêmement mature pour son âge mais le total opposé de Logan. Elle fuit la mort (ici interprétée par Boyd Holbrook en cyborg) tandis que lui, la cherche. Elle s’adapte parfaitement à cet univers et le rend violent par sa folie mais également attachant par les liens qu’elle se crée avec Charles Xavier et Logan. La traque est parfaitement rythmée par un montage sublime, qui offre quelques défauts évident, mais l’hommage est fait et il est magnifique.

Logan tire sa révérence, par la plus belle des portes de sortie. Brutal, puissant et touchant, la relève est maintenant en place.

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[AVIS] Lego Batman, le film (2017) Chris McKay

Synopsis:
Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego : Batman est enfin le héros de son propre film ! Mais la situation a bien changé à Gotham – et s’il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d’équipe ! Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu…

3.5

La Grande Aventure Lego avait conquis même les plus cinéphiles d’entre nous. Trois ans après, les briques sont de retour au cinéma sous l’égo sur-dimensionné de Batman ! De son nom Lego Batman, le film n’est pourtant pas une suite à La Grande Aventure Lego mais vient plutôt apporter sa brique à l’édifice. Un univers détourné tout aussi loufoque se construit autour de la célèbre firme DC COMICS, et ses célèbres personnages.

Là où La Grande Aventure tentait le jamais vu, Lego Batman, Le Film surfe sur la vague de la réussite. La Chauve-Souris tire cependant son épingle du jeu en affirmant son côté caricatural et son univers loufoque. Alors que la saga LEGO perd en émotions et en ambitions, Batman enchaîne les blagues pendant que le film enchaîne les références. Des références qui vont d’ailleurs plus loin que nos espérances, au delà de l’univers DC Comics. Comme l’avait fait Deadpool, Lego Batman, Le Film se décomplexe totalement et brise le 4e mur pour le bonheur du spectateur.

Lego Batman, Le Film est avant tout un nouveau Batman. Un nouveau film qui aurait pris conscience de tous ses prédécesseurs, de la nullité de certains mais aussi de la folie des studios. Ce personnage 3 briques dénonce avec beaucoup d’humour les hics des studios. Quoi de mieux qu’une figurine LEGO avec la voix de Will Arnett (BoJack Horseman, Flaked…) qui chante pour faire passer quelques messages ? Oui on parle bien de Will Arnett la voix originale et pas Philippe Valmont (la VF de Christian Bale dans la trilogie de Nolan) la voix française. Tout simplement parce que la VF est d’une nullité hors normes. On retrouve d’ailleurs plusieurs célébrités qui n’ont rien à voir avec le cinéma comme le footballeur Blaise Matuidi, le youtubeur WaRTeK mais on retrouve aussi Stéphane Bern et Rayane Bensetti qui ne peuvent rivaliser face à Michael Cera (Scott Pilgrim) et Ralph Fiennes (Harry Potter, Skyfall). 

Chris McKay, le chef monteur de la Grande Aventure Lego et réalisateur de cette nouvelle épopée, nous offre un excellent divertissement, un peu long mais suffisamment drôle pour nous tenir en haleine dans l’univers DC Comics tant apprécié par les fans.

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[AVIS] Doctor Strange (2016) Scott Derrickson

Synopsis:
Doctor Strange suit l’histoire du Docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son égo de côté et apprendre les secrets d’un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utlisant un vaste éventail d’aptitudes métaphysiques et d’artefacts pour protéger le Marvel Cinematic Universe.

3.5

23e super-héros à rejoindre l’univers cinématographique Marvel, Doctor Strange arrive dans une machine qui tourne en équilibre. Si les chiffres sont au plus haut, le public commence à se lasser de cette usine de films aux budgets titanesques rembourrés de fan-service. Face à ce souci de lassitude, Marvel mise sur de nouveaux personnages, de nouveaux réalisateurs mais surtout sur des films de plus en plus spectaculaires. Doctor Strange est de ceux là.

Personnage méconnu du grand public, Doctor Strange est pourtant au centre de l’univers Marvel tel qu’on le connait et va rapidement prendre une place des plus importantes. Le film nous propose donc de nous plonger dans le personnage de Stephen Strange incarné par Benedict Cumberbatch, un neurochirurgien narcissique qui après un accident va partir en quête de spiritualité. Mais le docteur va rapidement devoir faire face à des menaces qui le dépassent. Ce nouveau Marvel va ainsi introduire toute une panoplie de magie et de notions métaphysiques, de quoi captiver le spectateur pendant une bonne partie du film. Visuel bluffant et psychédélique, le film est absolument à découvrir en 3D – Attention, certains spectateurs ont fait des malaises durant la projection.

Ça fait du bien de retrouver un nouveau personnage, de s’accrocher à un nouvel univers ! Scott Derrickson (Sinister, Le Jour où la Terre s’arrêta) apporte un peu d’air frais dans la team Marvel en proposant ce délire en partie psychédélique tant dans sa forme que dans son traitement. Mélange parfait de drame et d’humour, Doctor Strange est de ceux qui ont réussi à passer au travers de l’impersonnalité Marvel, tout comme les Gardiens de la Galaxie en 2014, assurant un divertissement solide et efficace. Cette réussite est due à l’univers synthétisée autour du film mais est aussi à Benedict Cumberbatch qui apporte toute la crédibilité et le charisme nécessaires au personnage. Si les négociations voyaient Joaquin Phoenix, Ethan Hawke, Tom Hardy, Édgar Ramírez, Ewan McGregor, Oscar Isaac, Matthew McConaughey, Jake Gyllenhaal, Jared Leto, Ryan Gosling, Keanu Reeves ou encore Colin Farrell dans le rôle du docteur, c’est finalement Cumberbatch qui l’emporta, choix payant étant donné les talents de l’acteur et son excellent jeu dans les traits de Stephen Strange. Accompagné par Tilda Swinton et Mads Mikkelsen, on ne trouvera que rarement mieux pour un film Marvel.

Doctor Strange est cependant rapidement rattrapé par le ton Marvelien. Intrigue qui vise finalement la facilité et personnages secondaires mis de côté, on en pense que pour Cumberbatch, ce qui ne déplaira pas à certains fans. Rachel McAdams souffre notamment de ce manque de présence et d’écriture de son personnage. Comparable à Natalie Portman dans Thor, l’actrice nous avait déjà préparés à mieux. Chiwetel Ejiofor n’est pas mieux placé. Il incarne ici le Baron Mordo, un personnage connu de l’univers Marvel mais totalement différent des comics. L’acteur nommé aux Oscars pour 12 Years a Slave s’enfonce dans un second rôle qui en plus d’une évolution un peu trop prévisible n’arrive pas à la cheville du talentueux Cumberbatch.

Deuxième partie légèrement maladroite, on prend tout de même une bonne dose de divertissement spectaculaire dans la tête. C’est finalement le grand vilain du film qui déçoit le plus, maladresse rapidement oubliée grâce à Cumberbatch et sa scène post-générique. Film sous le drapeau Marvel Studios, Doctor Strange n’en reprend que les grandes lignes, offrant au spectateur ce qu’il attend de ce genre de film tout en lui proposant ce qu’il veut voir : un minimum de création et d’originalité.

Loin d’un film de super-héros classique, Doctor Strange tente de s’offrir du renouveau dans l’ère Marvel et s’impose directement comme l’un des grands personnages et guide du futur de l’univers Marvelien.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=6N03nfXNVcQ[/youtube]

[AVIS] Suicide Squad (2016) David Ayer

Pour affronter une menace mystique, le gouvernement recrute une équipe de criminels surpuissants : Deadshot, Harley Quinn, Captain Boomerang et d’autres. Envoyés en mission suicide, ils doivent coopérer s’ils veulent espérer survivre. 💣🃏

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