Synopsis:
Dans un futur proche, un cataclysme a rendu l’atmosphère terrestre irrespirable pour les êtres humains. Sam, une des dernières survivantes, se bat pour trouver un moyen de respirer à nouveau et sauver l’humanité qui a fui vers une colonie lointaine dans l’espace. Mais sa détermination est mise à rude épreuve lorsqu’elle fait la rencontre de Micah, un autre survivant au passé douloureux. Elle va devoir décider entre prendre la dernière navette qui décolle bientôt pour cette colonie, ou alors, rester seule, à ses risques et périls, pour la survie de la planète Terre.
Le dévoreur de films indépendants aussi appelé Netflix engraisse sa line-up d’objets cinématographiques en tous genres. Alors que sont prévus en exclusivité sur la plateforme les prochains films de Michael Bay, Zack Snyder ou encore Scorcese, force est de constater que pour remplir le reste de son catalogue Netflix fouille les fonds de tiroirs des autres Majors. Au dépend évidemment parfois d’une certaine qualité, mais peu emporte le géant rouge puisque la force de Netflix reste son nombre colossal d’abonnés qu’il conserve grâce à son immense catalogue de films dont il a l’exclusivité de distribution. C’est le cas d’IO, cette science fiction indépendante produite par Mandalay Pictures (Horns, Birth of a Nation, The Voices…) et réalisée par le Français Jonathan Helpert, réalisateur du long métrage House of Time sorti en 2015. Un film indépendant qui mise sur Anthony Mackie à l’affiche de beaucoup de succès Hollywoodiens (Avengers Infinity War, No Pain no Gain, Gangster Squad…), un film qui était voué sans aucun doute à une sortie DTV en France mais qui s’offre une nouvelle vie sur l’énorme catalogue de Netflix. Mais qu’en est-il du film ?
A l’inverse des autres films de SF qu’a pu distribuer Netflix, IO se veut plus intimiste et donc forcément plus facilement crédible. Sur ce point, le film ne se trompe pas avec ses beaux décors et costumes. Cependant sur le fond c’est tout autre chose et c’est là que ça se complique…Certe le film est un huis clos tentant d’éveiller une conscience philosophique sur la place de l’homme sur terre et le rôle qu’il a joué, sauf que le film l’aborde dans une suite de scènes monotones voir barbantes. Tout y est, sauf les émotions, le film est d’une longueur interminable et d’une mollesse suborbitale, c’est à se demander si en faire un court-métrage n’aurait pas été un choix plus approprié.
Certains spectateurs y verront là comme un énième avertissement écologique. D’autres y décerneront simplement un manque d’action flagrant et un scénario linéaire parfois prévisible et sans saveur. Evidemment le côté linéaire du scénario se retrouve dans le jeu des acteurs, c’est d’ailleurs l’un des grands défauts du film. Margaret Qualley (The Leftovers) aussi émouvante soit-elle ne nous atteint pas. Sans parler de Danny Huston récemment vu dans Wonder Woman, qui a ici le personnage le moins intéressant qui n’est là que pour combler un aspect scénaristique barbant. On ne se retrouve pas dans leurs personnages plats et simplistes, l’émotion n’est pas présente, malgré un jeu intéressant. Et ce n’est pas Anthony Mackie, emprisonné dans un personnage monocorde qui sauvera le film.
Le réalisateur est français, c’est de la science fiction indépendante, la direction artistique est réussie mais le seul sentiment qu’on ressent pendant le défilement des images c’est l’envie de somnoler… Ennuyeux voyage, IO plaira peut être aux purs fans de Science fiction de par sa direction artistique. Mais pour les autres, IO est un énième film que Netflix vous propose pour passer une bonne nuit loin des chef d’oeuvres du genre. Et si vous vous endormez devant, vous inquiétez pas… vous ne louperez pas grande chose !
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