Wonder Woman
Réalisé par : Patty Jenkins
Avec : Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Elena Anaya, David Thewlis et Saïd Taghmaoui…
Date de Sortie : 7 Juin 2017
Durée : 2h 21min
Synopsis :
C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

On est d’avis chez Pulp Movies que le DCU (DC Universe) prend une voie trop rapide pour concurrencer leur principal adversaire : Marvel. Alors que la Justice League l’équivalent des Avengers se profile et prendra (enfin) vie en salles le 17 novembre prochain, l’univers des super-héros passe un cap important avec son premier film centré sur une super-héroïne depuis 2005 et le film Elektra ‘qu’il vaut mieux oublier’. Introduite en 2016 dans le très contesté Batman v Superman de Zack Snyder sous les traits de Gal Gadot, Wonder Woman quatrième film du DC Universe ne pouvait rêver mieux que d’être dirigée par la talentueuse Patty Jenkins qui avait permis à Charlize Theron d’obtenir l’Oscar de la meilleure actrice avec Monster en 2004. Une réalisatrice convoitée chez Marvel qui a d’ailleurs été remerciée pour la réalisation de Thor 2 en raison de désaccords artistiques.
La réalisatrice californienne signe ainsi chez le concurrent et se retrouve sur ce Wonder Woman, premier Blockbuster de sa carrière sur un personnage qui a beaucoup à offrir au monde d’aujourd’hui. Une Super-héroïne forte qui n’a rien à envier à ses compères masculins, un model qui arrive au bon moment !

Pour cette nouvelle origine Story, Patty Jenkins mise sur un film en trois actes qui introduit brièvement et sans prendre de la longueur le personnage de Diana (Wonder Woman) et parallèlement nous livre le contexte principal du film imbriqué dans la fin de la Première Guerre mondiale. Mais il se penche également précisément sur la position de Diana dans un monde très contrasté du sien, où les hommes ont une place plus importante que les femmes. Elle se place comme l’équivalent d’une suffragette par son indépendance et sa force. On suit aussi la mythologie grecque avec la rivalité de Zeus et son frère Arès mais également de l’île Themyscira, berceau des Amazones et de la Reine Hippolyta, mère de Diana.
La construction narrative de Wonder Woman prend en compte les erreurs du passé chez Warner. Mais malheureusement son montage final montre une facilité que l’on retrouve dans les films de Zack Snyder (Batman vs Superman, Man of Steel) et qui montre bien le pouvoir du producteur aux Etats-Unis. Ce qui par-dessus tout cela, renvoie sur un dernier quart d’heure désastreux qui est porté par un combat rappelant sans peine celui de Batman v Superman entre Superman, Batman, Wonder Woman et Doomsday. Certes, c’est un spectacle visuel mais qui toutefois manque d’âme et de puissance et ne fait qu’inlassablement se répéter chez Warner et DC. Un spectacle visuel qui s’apparente parfois à une bouillis d’effets spéciaux, mais chez DC on commence à être habitué ! Contrairement à la musique signée Rupert Gregson-Williams (Tu ne tueras Point, Tarzan..)qui nous change de d’habitude, elle est ici oubliable loin des compos de Hans Zimmer ou Junkie XL.

Avec Wonder Woman, Patty Jenkins parvient à mêler un monde de déesses, à celui d’un conflit inhumain et indigne par les gestes commis entre les peuples qui se combattent. La romance du film bien que portée par deux acteurs remarquables nous freine cependant par moment de part sa naïveté qui va à l’encontre des idées du film et celle d’une héroïne forte, et indépendante. Mais bon, l’étincelante Gal Gadot, incarne tellement bien le rôle qu’on en oublierait presque ces quelques défauts. C’est un énorme plaisir de la retrouver après Batman V Superman et la frustration de la voir qu’en second plan. Mais elle n’est pas seule et on retrouve avec elle le très bon Chris Pine qui apporte beaucoup à ce duo en tête d’affiche. On retrouve également des seconds rôles très intéressants Connie Nielsen & Robin Wright en sublimes Amazones, David Thewlis en Arès, Danny Huston en méchant Nazi et le franco-marocain Saïd Taghmaoui en side kick de Wonder Woman.
Le film n’a pas vocation à devenir le plus grand film de Super-héros mais offre une origine Story digne de ce nom, qui malgré quelques défauts reste sublimée par la réalisation de Patty Jenkins. Même si le film reste finalement assez inutile dans la chronologie du DC Universe, il reste important dans le message qu’il porte; celui d’une vraie figure féminine forte.
La course est encore longue pour concurrencer son plus grand rival Marvel, mais DC Comics continu à préparer ses fondations supervisées par Zack Snyder & Geoff Johns et arrive pour la première fois depuis The Dark Knight à mettre tout le monde d’accord avec un film complet sur un personnage important, surtout dans le contexte actuel.
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