Le Pacte des Loups est un film réalisé par Christophe Gans sortie le 31 Janvier 2001 au cinéma. On y retrouve notamment Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Émilie Dequenne, Monica Bellucci, Jérémie Renier, Mark Dacascos ou encore Bernard Farcy.
En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l'identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C'est un monstre surgi de l'enfer ou une punition de Dieu. L'affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l'autorité du Roi. Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît, est alors envoyé dans la région du Gévaudan pour dresser le portrait de la bête. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l'étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks. Ces derniers s'installent chez le Marquis Thomas d'Apcher. Au cours d'une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l'animosité des personnages influents de la région.
Les débuts de Gaspard Ulliel
L’acteur français lauréat de deux césars pour Un long dimanche de fiançailles et Juste la fin du monde fait ici ses premiers pas sur grand écran. Alors âgé de 15ans lors du tournage, Gaspard Ulliel incarne Louis un des deux enfants disparus dans la montagne.

Inspiré d’une histoire vraie
La Bête du Gévaudan a réellement existé ! Le Pacte des loups s’inspire en effet de la véritable histoire de cette bête qui massacra plus d’une centaine de femmes et d’enfants entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767. De nombreux chasseurs distingués furent mobilisés pour tuer ce monstre, sans succès. Il était alors question d’une bête exotique échappée d’un cirque, d’un loup-garou, d’un tueur en série, d’un complot contre le roi Louis XV et même d’un châtiment divin.
L’histoire raconte que François Antoine (Johan Leysen dans le film) appelé aussi Antoine de Beauterne, a chassé la bête prouvant ses dires en ramenant la carcasse de la bête empaillée à Paris. Une chasse que beaucoup d’historiens considèrent comme une mascarade pour mettre fin aux rumeurs gênantes pour le Roi. La vraie bête aurait en effet été tuée par Jean Chastel (Philippe Nahon dans le film), le 19 juin 1767. D’après les historiens, la bête serait alors en réalité un animal dressé par le comte de Morangiès (Jean Yanne dans le film), ancien officier à la réputation douteuse.
Le Pacte des loups reprend cependant la théorie du complot popularisée par les auteurs Abel Chevalley, Henri Pourrat et Michel Louis dans leurs livres respectifs qui évoque l’histoire de la bête. Parmi les personnages principaux, seul l’indien Mani interprété par Mark Dacascos a été rajouté. Néanmoins quelques dates et personnages ont été adaptés pour la dramaturgie du film.
Jean-François de Morangias
Le rôle de Jean-François de Morangias a d’abord été proposé à Albert Dupontel, avant d’être offert à Vincent Cassel. L’acteur n’a cependant accepté le rôle qu’après réécriture, préférant incarner un personnage plus effrayant et plus tordu. C’est notamment lui qui est à l’origine de l’histoire d’inceste avec Marianne (interprétée par Émilie Dequenne).

De Matrix au Pacte des Loups
Le Pacte des Loups est l’un des premiers films après Matrix à faire usage du bullet time, technique cinématographique qui permet d’avoir de supers ralentis obtenus grâce à une batterie d’appareils photo disposés le long ou autour de l’action.
Un classique U.S.
Universal Pictures a payé 2 millions de dollars pour les droits d’exploitation américains. Considéré par beaucoup d’américain comme un classique, le film a rapporté environ 11 millions de dollars. C’est le sixième plus gros succès français aux Etats Unis !
En France, le film a réunit 5 098 283 spectateurs en salles. Pour un budget estimé de 32 millions d’euros, le film a pour l’instant rapporté plus de 70 millions à l’international.
De belles illustrations
C’est l’auteur de bande dessinée français Matthieu Lauffray qui a illustré les carnets de voyages du Chevalier Grégoire de Fronsac (Samuel Le Bihan) . C’est également lui qui a été sa doublure main à l’écran dans les scènes où le personnage est censé dessiner.
Faire avec les intempéries !
Avec ses 80 scènes de script en extérieur, le tournage a eu lieu dans plus de 8 départements comme la Dordogne, le Val-de-Marne ou encore les Hautes-Pyrénées dès début février 2000. En plein hiver, le film a dû faire face à de nombreux problèmes d’intempéries. Techniciens, acteurs, figurants costumés et cavaliers ont souvent dû patienter de longues heures pour pouvoir tourner sur des plateaux balayés par des pluies.
Pour le 20e anniversaire du film, Metropolitan Vidéo nous offre un gros coffret comprenant le film dans un nouveau master sublime. Tout est à découvrir juste ici.




