La recette Ron Howard

[AVIS] Solo, A Star Wars History (2018) Ron Howard

Synopsis:
Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

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Présenté en Hors Compétition du Festival de Cannes 2018, l’histoire de Solo n’est pas dorée, loin de là ! D’abord présenté comme projet de braquage ou de western spatial réalisé par Phil Lord & Christopher Miller (21 Jump Street, La Grande Aventure Lego…) dans la veine d’un Gardien de la Galaxie, Solo, A Star Wars History a du changer de réalisateurs suite à des différents artistiques. En juin 2017 après 4 mois de tournage les deux réalisateurs laissent officiellement leur place à Ron Howard (RushApollo 13…) qui reprend le flambeau d’un navire qui dérive. Ron Howard s’approprie donc le film partiellement tourné et reprend le tournage en Juillet 2017. Le réalisateur américain qui doit revoir quelques séquences ne se contente pas de reprendre tout le travail de ses prédécesseurs, il aurait retourné environ 80% du film. Un soucis de production qui influe forcément sur la qualité du film.

Sur un scénario de Lawrence Kasdan (L’Empire Contre-attaque…) et de son fils Jon Kasdan, Ron Howard se donne du mal à rattraper le retard et les soucis de production. Son casting forcément désorienté par le changement de direction perd un peu en qualité de jeu. Ainsi Alden Ehrenreich (Ave, César !…)Donald Glover (Atlanta, Seul Sur Mars…), Emilia Clarke (Game of Thrones…), Paul Bettany (Avengers, Da Vinci Code…) et Woody Harrelson (True Detective…) se partagent la tache difficile de rendre tout ça crédible, une réussite plus ou moins mitigée. Loin de la catastrophe annoncée, Alden Ehrenreich ne reprend cependant pas le charisme d’Harrison Ford ! Son personnage n’est d’ailleurs pas fidèle à la suite des films Star Wars… N’est fidèle que son amitié pour Chewbaca, l’un des personnages les mieux réussis du film très proche d’un Groot des Gardiens de la Galaxie ! On retrouve plus de Han Solo dans Tobias Beckett, le personnage de Woody Harrelson que dans Han Solo lui même !

C’est bien l’un des principaux soucis du film, on se retrouve pas dans l’univers Star Wars. Plus à prendre comme une aventure spatiale fun, Solo ne partage que les personnages et quelques compos placées avec grande parcimonie dans le montage. C’est aussi l’un des grands soucis de l’univers Star Wars qui se met en place, la cohérence est de moins en moins respectée…

Donald Glover is Lando Calrissian in SOLO: A STAR WARS STORY.

Cependant, là où certains pourraient penser à une catastrophe totale, Solo reste surprenant, un bon divertissement. A commencer par le scénario qui en surprendra plus d’un, entre western et Buddy movie le film s’offre aussi une mise en scène assez classique mais efficace. On est pris dans le jeu dans les aventures du jeune Solo dans un spectacle inégal, sous une bonne composition signée John Powell (X-men, L’Age de Glace, Hancock…). Ron Howard sauve les meubles mais n’en fait pas un bon Star Wars pour autant.

Il manque le petit quelque chose en plus, l’ambiance des films de Lucas, la magie de Star Wars. Une magie qui se perd à toujours en vouloir plus, à enchainer les films tout se perd. En plus du neuvième épisode Star Wars, on retrouvera la licence dans une série produite par Jon Favreau (Iron man), dans une nouvelle trilogie réalisée par Rian Johnson (Star Wars Episode 8) mais aussi dans une potentielle trilogie sur Solo puisque la fin ouverte confirme la signature pour trois films de Alden Ehrenreich. 

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Soirée exceptionnelle pour le film Inferno de Ron Howard !

Dix ans après la sortie de Da Vinci CodeRon Howard et Tom Hanks reviennent pour l’adaptation cinématographique de l’oeuvre de Dan Brown. Pour l’occasion, Sony Pictures France nous a invités à passer une soirée sur le thème du film.

Le rendez-vous était fixé dans le 8e arrondissement parisien, plus précisément dans la chapelle expiatoire. Dès là, nous aurions dû nous méfier… L’équipe de Prizoners nous  a organisé un escape game bien amusant dans ce lieu si particulier. Au programme, énigme sur les péchés capitaux, déambulation, code à déchiffrer…

Si nous sommes hélas arrivés 5e au jeu (nous vous rassurons, nous avons tout de même sauvé l’humanité !), nous avons bien évidemment passé un bon moment dans ce lieu si riche d’histoire !

Suite à ça, un bus aux couleurs du film nous attendait aux portes de la chapelle. Il nous a ensuite emmenés au Gaumont Opéra où nous a été projeté le film.

Encore merci à Sony Pictures France pour l’invitation et cette soirée savamment organisée !

[AVIS] Inferno (2016) Ron Howard

Synopsis :
Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…

3.5

Info : nous avons eu la chance de découvrir ce film lors d’une soirée exceptionnelle organisée par Sony. On vous en parle ici.

UNE SUITE ATTENDUE
Il y 10 ans, le cinéma se prenait une claque imposante. Issu d’une œuvre majeure dans la littérature du XXIème siècle, Ron Howard adaptait DaVinci Code. Un film renversant qui pointait du doigt une Église Catholique mafieuse et écroulée. Les années passent et Dan Brown continue d’écrire les aventures de Robert Langdon. Au total, quatre livres… et 3 films. Si on se demande encore dans quel carton s’est perdue l’adaptation du Symbole Perdu, l’équipe Ron Award / Dan Brown / Tom Hanks se retrouve pour Inferno.

Cette fois-ci, c’est la science – ou plutôt ses déboires – que dénonce Ron Howard en posant une simple évidence : nous sommes trop nombreux sur Terre. En 40ans, la population mondiale a doublé et le nombre d’espèces animales a été divisé … par deux ! Si l’on continue, nous manquerons de nourriture, de place, d’air, d’énergie etc. Bref, que faire ? Un milliardaire décide alors de créer un virus afin d’exterminer une partie de la population. Toute ressemblance avec Kingsman s’arrête là, car notre très estimé professeur Langdon rentre en scène. Avant de se suicider, ce milliardaire laisse au monde une énigme afin de retrouver le virus.

UN SUJET BRULANT
Dès le choix de son sujet, donc, Inferno passionne. Le film pose des questions brûlantes d’actualité, à l’heure où la planète s’épuise, où le réchauffement climatique commence enfin à faire réagir. Cependant, le film délaisse rapidement la philosophie et toute question rhétorique pour se concentrer – et cela se comprend – sur l’instantané de l’action. Dès lors, il ne s’agira plus que d’une course contre la montre effrénée à l’issue évidente dès la première minute (on est à Hollywood quand même!). Ainsi, ce qui aurait pu être une intrigue retorse et passionnante devient un thriller qui, s’il est efficace, déçoit de par son classicisme.

Si l’on enlève le fond, il ne reste donc plus que la forme. Et en ça, Inferno étonne. On surprend des gimmicks empruntés chez Greengrass dans la mise en scène de Howard. Le film s’en retrouve extrêmement découpé (sur le premier ¼ d’heure de film, on dénombre une moyenne d’un plan toute les secondes) et très … mouvementé. Si la caméra sur épaule se répend de plus en plus dans les films d’actions hollywoodiens, son usage ici reste contrôlé et utilisé à bon escient. L’imprécision du cadre vient métaphoriser la sensation de perdition de Langdon, qui se réveille avec un trouble de la mémoire. Par la suite, la mise en scène de Howard se fait très visible et rutilante. Elle impressionne et en fait des tonnes mais, étonnamment, on l’accepte. On l’accepte et on en redemande quand elle s’efface dans les séquences émotionnelles. En simple, elle fait le job sans surprendre.

UN CASTING HORS-NORME
De même que ses acteurs. Mais un Tom Hanks qui « fait le job sans surprendre » reste supérieur à la totalité des acteurs actuels. Encore une fois, on se surprend à pleurer à forts sanglots dès lors que Hanksaffiche son air triste, ou on se crispe quand on le sent en danger. Il brille donc toujours par son expressivité et ses émotions qui nous font croire au personnage. De même que Felicity Jones. Celle que l’on avait découvert dans Une merveilleuse histoire du temps et qui sera bientôt à l’affiche de Rogue Onebrille par une aura mysterieuse splendide. Enfin, notre Omar Sy national – dont le rôle a été tout spécialement converti en français pour le film- se débrouille bien.

En conclusion, Inferno n’est pas exceptionnel. S’il pose des questions importantes et intéressantes, il choisit de nous divertir. En ça il réussit, par une mise en scène efficace et sans répit !

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