La recette Chris Pratt


Chris Pratt est un acteur américain né le 21 juin 1979 à Virginia, Minnesota. Il est devenu célèbre grâce à son rôle d’Andy Dwyer dans la série télévisée Parks and Recreation. Chris Pratt s’est ensuite fait un nom à Hollywood en jouant dans des films à gros budget tels que Gardiens de la Galaxie (2014), Jurassic World (2015) et La Grande Aventure Lego (2014). Son charme et son sens de l’humour lui ont valu une large popularité et une série de rôles principaux dans des blockbusters.


[AVIS] La Grande Aventure Lego 2 (2019) Mike Mitchell

Synopsis : Alors que les habitants de Bricksburg coulent des jours heureux depuis cinq ans, une nouvelle et terrible menace se profile à l’horizon : des envahisseurs Lego Duplo® venus des confins de l’espace qui détruisent tout sur leur passage !
Pour vaincre ces redoutables ennemis et rétablir la paix dans l’univers Lego, Emmet, Lucy, Batman et leurs amis devront explorer des mondes lointains et inconnus. Ils découvriront même à cette occasion une étrange galaxie où chaque situation est une comédie musicale ! Cette nouvelle aventure mettra à l’épreuve leur courage, leur créativité et leurs facultés de Maîtres Constructeurs…

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C’était une soirée comme les autres sur l’avenue de la Grande-Armée. Les feux rouges rougeoyaient, les livreurs livraient et les taxis taxaient. Moulte problèmes occupaient mon esprit, sans compter mes nouvelles chaussures en cuir qui me rabotaient le talon depuis dix heures ce matin ; autant dire que je ne me sentais pas tout à fait en phase pour m’autoriser un moment d’évasion. Qui plus est devant un film d’animation. Qui plus est devant un film… LEGO ?

Là, c’est le moment où les allégations se bousculent aux convictions, le tout saupoudré de certitudes : “Encore un film de gamin pas drôle”, ”c’est pour vendre des jouets donc forcément malsain”, “encore trop compliqué pour les gosses et trop peu pertinent pour les adultes”. Les préjugés continuaient d’aller bon train dans l’ascenseur tout neuf à l’odeur de noix de coco de chez Warner Bros. J’effleurais du bout des doigts le couteau usé dans ma poche en imaginant le short sur mesure que j’allais tailler à La Grande Aventure Lego 2.

Et pourtant. Mon derrière effleurant à peine le velours noir du siège et ma veste en cuir au bruit de plastique industriel encore sur les épaules, la magie opérait déjà. “Mais bon Dieu ça parait si simple. Si évident. Alors que ce ne sont que des putains de briques jaunes !” postillonais-je sur la toile tendue au format 335×740 cm. Je devais me rendre à l’évidence ; le spectre émotionnel qui émanait de ces bouts de plastique était réel, large et palpable. Je ne pouvais résister à l’énergie et l’attraction phénoménal que le film avait sur moi. Le couple de sexagénaires aux rires baroques et gênants à ma gauche peuvent en témoigner ; les gens s’amusaient et rigolaient sincèrement dans cette petite salle au public journalistique et critique dont il est si difficile d’arracher un sourire d’ordinaire.

Le premier opus (La Grande Aventure Lego), sorti en 2014 était réalisé par Phil Lord et Chris Miller, duo de scénaristes/réalisateurs/producteurs/acteurs (et d’autres mots en “eur”) qui nous ont offert 21 et 22 Jump Street ainsi que le film d’animation Tempête de boulettes géantes, sorti en 2009, qui fut la toute première réalisation du duo. Ce premier OVNI avait déjà réussit à surprendre tout le monde là où on ne l’attendait pas, en étant, je cite : “Une réussite totale qui s’inscrit à la fois aux panthéons de la publicité et du film d’animation.” (Filmsactu) mais aussi “Un film enlevé, déjanté, capable d’exalter petits et grands spectateurs… “ (Le Parisien). De ce succès, s’en est suivie en 2017 un nouveau film de la franchise centré sur le personnage de Batman, intitulé sobrement Lego Batman (très réussi également) ; ainsi qu’un autre (encore ?), Lego Ninjago que je vous conseille… D’oublier. Promptement. Genre… Maintenant. Si vraiment, oubliez-le, car clairement en dessous des trois autres. Pour La Grande Aventure Lego 2 nous retrouvons les deux compères Phil Lord et Chris Miller, mais seulement à l’écriture cette fois-ci ! Et un certain Mike Mitchell à la réalisation (Les Trolls, Kung-Fu Panda 3 et Bob l’éponge le film).

Pour ma part, n’ayant pas vu le premier opus lors du visionnage du second, la surprise a été totale. La question que l’on est en droit de se poser est : “Quelle est la force d’un Lego movie ?” Et bien d’abord une énergie dévastatrice et communicative, le rythme du film est unique au monde. Certes cela peut paraître logique à partir du moment où l’on sait que chaque film possède un rythme qui lui est propre ; mais là, il est nécessaire de souligner quelque chose de brusque, unique et d’irrésistible, une grosse claque d’énergie positive avec des vannes qui ne tombent que rarement dans la facilité. Phil Lord, Chris Miller et Mike Mitchell profitent de toutes les possibilités qu’offre le film d’animation : excentricités de montage, dialogues malins, courses-poursuites survitaminées et des références à la culture populaire utilisées avec brio. Beaucoup d’ingrédients, savamment utilisés sans provoquer l’indigestion. Niveau comédie, le film fait un véritable carton plein.

Côté scénario, on nous offre une double lecture. Nous suivons dans un premier temps l’affrontement entre les Lego® et les Duplo® (oui, un long-métrage, deux publicités, bravo Lego/l’égo ?), puis un peu plus tard le film nous permet d’explorer un autre scénario que l’on connaît bien, à savoir les conflits frère/sœur et le problème de la différence d’âge lorsque deux enfants jouent ensemble dans le vrai monde cruel de la vérité vraie. Par ailleurs, le film construit un discours plutôt bien pensé en s’intéressant aux rapports qu’entretiennent les enfants avec leurs jouets. Non le sujet n’a absolument pas déjà été traité dans Toy Story, là nous parlons de Lego d’accord ?

Pour conclure, on peut dire que La Grande Aventure Lego 2 nous offre, comme pour le précédent opus ainsi que pour Lego Batman (oui, car entre-temps j’ai pu regarder les autres produits de la franchise), un film au ton unique et imprévisible avec un scénario riche et une énergie peu commune dans le domaine de l’animation, mais surtout peu commune dans le domaine du cinéma tout court. Les personnages sont travaillés et les réalisateurs nous prouvent leur parfaite maîtrise de l’outil “divertissement”. Je vous laisse, direction le rayon Lego de la Fnac pour m’acheter le vaisseau spatial Systar.

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[AVIS] Avengers: Infinity War (2018) Anthony & Joe Russo

Synopsis:
Les Avengers et leurs alliés devront être prêts à tout sacrifier pour neutraliser le redoutable Thanos avant que son attaque éclair ne conduise à la destruction complète de l’univers.

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Notre avis est garanti sans Spoilers

Marvel joue gros sur ce nouvel Avengers qui n’est d’autre que le film le plus cher de l’histoire et le plus attendu des fans. Conclusion de 10ans d’un Univers réparti en 18 films sur 9 Super-héros différents, Avengers: Infinity War s’impose comme un divertissement dantesque !

Critiqué parfois pour ses films simplistes d’un divertissement facile Marvel a toujours eu une autre idée derrière la tête depuis le tout premier film Iron man 1. A l’époque Kevin Feige (directeur de Marvel Studio) et son équipe ne pensaient sûrement pas avoir un tel succès mais le chemin était tout tracé pour réunir les Avengers sur grand écran et créer l’univers étendu Marvel, autrement appelé le MCU (Marvel Cinematic Universe). L’univers étendu s’est façonné au fur et à mesure des films, des nouveaux réalisateurs et des nouveaux personnages, tout ça pour en arriver là, à la conclusion d’un premier acte, la finalité d’une histoire qui s’est mise en place sur 18 films… Thanos ! Ce super-vilain très connu des amateurs de comics est l’un des plus puissants méchants de l’écurie Marvel et fait son apparition pour la première fois brièvement dans Avengers en 2012. On le retrouve ensuite un peu dans Les Gardiens de la Galaxie en 2014 et dans Avengers: L’ère d’Ultron dans une scène post-générique en 2015. Le redoutable méchant va donc devoir faire face aux Avengers et aux Gardiens de la Galaxie dans ce nouvel Avengers, appelé Infinity War !

Pour affronter un tel méchant Marvel nous sort la totale, 27 héros déjà introduits dans les précédents films, du jamais vu ! Ainsi le casting est incroyable, on retrouve bien évidemment Chris Hemsworth (Thor), Chris Evans (Captain America), Scarlett Johansson (Black Widow), Robert Downey Jr. (Iron man) les principaux Avengers  mais aussi Chris Pratt (Star Lord), Benedict Cumberbatch (Dr Strange), Chadwick Boseman (Black Panther) et bien d’autres ! Tous se croisent en continuant leurs intrigues respectives et en gardant leur intégrité. James Gunn (réalisateur des Gardiens de la Galaxie) a d’ailleurs beaucoup été sollicité pour les séquences de ses héros de l’espace.  

Chaque personnage à sa place dans le film et le temps à l’écran est plutôt bien partagé ce qui n’était pas évident pour tant de héros. Mais Infinity War se concentre avant tout sur Thanos, ce premier méchant charismatique du MCU. Attendu depuis le début il ne déçoit aucunement si ce n’est les puristes du comic qui peuvent ne pas être sensible à cette adaptation. De vrais motivations, un côté humain qui donne de la profondeur au personnage et un côté impitoyable qui le hisse en haut du classement des plus grands méchants, Thanos est sans aucun doute l’une des grandes réussites du film accompagné de son Ordre noir, sa bande de sbires redoutables composée de Corvus Glaive, Proxima Midnight, Black Dwarf et Ebony Maw. Il met la barre très haute écrasant les Hela (Thor 3), Ultron (Avengers 2), Aldrich Killian (Iron man 3) ou encore Yellowjacket (Ant-man). Certains le comparent déjà à Dark Vador, Voldemort et au Joker. Il est vrai qu’on ressent la menace de Thanos à chaque seconde de présence à l’écran, interprété magnifiquement par Josh Brolin

En plus d’un vrai méchant et d’une bonne gestion des personnages, Infinity War est un pur divertissement aux scènes d’action toujours plus spectaculaires qui ne vous laissera aucun repos. A l’effigie d’un comics book les séquences s’enchainent dans de nombreux lieux sur plusieurs histoires parallèles, on ne voit pas passer les 2h30 et les multiples rebondissements inattendus. Bien évidemment comme pour Captain America 2 les Russo nous emmènent là où on ne s’y attend pas pour notre plus grand plaisir. Avengers: Infinity War nous réserve bien des surprises pour remplir notre soif d’aventure Marvel ainsi que la plus grande bataille du MCU. Les frères Russo s’améliorent de films en films proposant des scènes d’action fluides et compréhensibles même avec un nombre élevé de personnages. Infinity War c’est aussi la première fois que les personnages courent un réel danger. Contrairement à chaque film du MCU où on savait que les héros allaient s’en tirer, ici tous risquent leur vie et peuvent y passer. Il y a d’ailleurs de nombreuses pertes ce qui renforce le côté impitoyable de Thanos.

Le film est donc un excellent Marvel, un des meilleurs depuis bien longtemps mais comme tout Marvel Infinity War en souffre sur certains passages. On peut regretter parfois un côté trop simpliste de l’intrigue bien que tout est bien ficelé on a droit à quelques facilités scénaristiques ce qui est pardonnable en vue du nombre de personnages à lier. L’humour est aussi de la partie bien que le film soit plus sombre que d’habitude ce qui peut déplaire à certains spectateur, un humour qui est néanmoins placé avec plus de parcimonie que sur d’autres titres du MCU.

Un énorme plaisir de voir tous ces super-héros réunis. Il était difficile de nous surprendre mais Marvel l’a fait et la douce composition d’Alain Silvestri résonne une fois encore, nous rappelant le premier Avengers mais accompagnant aussi l’épique combat qu’est ce nouvel opus. Infinity War est la conclusion attendue d’un premier acte Marvel, il chamboule tout le MCU tel qu’on le connait et prépare une suite et une transition aux nouveaux Avengers des plus prometteuses. Un divertissement à la fois grandiose et émouvant. Marvel nous avait déjà époustouflé avec le premier Avengers, ils ont su faire mieux pour ce nouvel opus titanesque.

PS: Il y a une scène à la toute fin du générique donc restez jusqu’au bout sinon vous pouvez lire notre article qui résume et explique la scène en question (en cliquant juste ici). 

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