La recette Michael B. Jordan


Michael B. Jordan est un acteur et producteur américain, né le 9 février 1987 à Santa Ana, Californie. Il est largement reconnu pour ses performances marquantes dans des films et séries télévisées. Jordan a commencé sa carrière dans la télévision avec des rôles dans des séries comme The Wire et Friday Night Lights. Sa percée au cinéma est venue avec des films tels que Fruitvale Station (2015), Creed (2015) où il incarne Adonis Creed, et Black Panther (2018) où il joue le méchant charismatique Erik Killmonger. Ces rôles lui ont valu une reconnaissance critique et un succès commercial, faisant de lui l’un des acteurs les plus prometteurs de sa génération.


[AVIS] Creed II (2019) Steven Caple Jr.

Synopsis:
La vie est devenue un numéro d’équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l’enjeu du combat est d’autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu’il n’y a rien de plus important que les valeurs familiales.

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Le premier opus du spin-off Creed avait réussi haut la main un pari plutôt risqué, redonner une personnalité, une nouvelle couleur et de nouvelles bases à la saga Rockytout en lui rendant hommage avec finesse.

Autant jouer cartes sur table, Creed II est moins bon que son prédécesseur, car là où Creed, premier du nom, avait réussi à être surprenant et puissant émotionnellement ; Creed II semble carburer à une recette que l’on aura déjà eu maintes fois l’occasion de goûter avec une bonne poignée de thèmes rabattus tels que la revanche ou la filiation (qu’elle soit sanguine ou spirituelle) ; le tout servant à donner une épaisseur psychologique à des personnages qui en font parfois des caisses sur leur condition.

Le pitch de ce nouveau film est simple ; Adonis Creed, fils d’Apollo Creed, devra faire face à Viktor Drago, un mastodonte d’1m93 pour 111 kg dont le père, Ivan Drago, tient à assouvir sa vengeance d’une défaite qu’il n’a jamais su digérer contre Rocky Balboa sur le sol russe en 1985. Un scénario signé Sylvester Stallone qui fait effectivement sourire au premier abord tant il semble représenter l’évidence même.

Heureusement, Ivan et Viktor (Drago) ne sont pas les caricatures de cartoon que nous présentait Rocky IV. Les personnages ont une épaisseur et ne sont plus la représentation caustique des robots froids et sans émotions au service d’un pays ennemi de l’Amérique. On s’attarde sur eux et il est même parfois plus difficile de sympathiser avec Adonis Creed, enfant nombriliste et capricieux à souhait. Le petit manque de piquant du film s’explique aussi sûrement par un changement de réalisateur. Ryan Coogler, qui était aux manettes du premier opus et qui est occupé en ce moment même à faire la promotion de Black panther pour les Oscars 2019, cède ici sa place à Steven Caple Jr, jeune réalisateur n’ayant qu’un film à son actif ; The land, sorti l’année dernière, directement sur les plateformes VOD.

Cependant ! Dans une époque où les spin-off et leurs suites que l’on nous impose semblent la plupart du temps sans intérêt et paresseuses, c’est un plaisir que d’en voir une qui semblait nécessaire. Cet opus est moins bon que le premier, certes. Mais c’est assez réussi pour être passionné, humble et touchant. Et c’est exactement ce qu’un film “Rocky” est capable de nous donner.

Creed II, à l’instar du reste de la saga n’est pas un film sur la boxe. Certes on y va pour voir des combats qu’on dit “perdus d’avance” et jouir devant l’erreur des pronostics après que le héros ai subi un entraînement d’une rigueur extrême dans un environnement hostile, le tout mis en scène par une musique et un montage à vous donner la force de soulever une voiture. Mais nous y allons surtout pour découvrir à quel point cette saga de films trouve en nous un sens, un écho.

Les films Rocky portent un message universel : toujours se relever et ne jamais flancher malgré les obstacles sur notre chemin. Ils cristallisent un combat psychologique et personnel qui doit être mené sur le ring, comme en dehors, à la force du coeur et des poings ; et Creed II s’inscrit dans celle lignée. La rage, l’émotion et l’humilité qui ont fait le succès de la saga de Sylvester Stallone sont là et nous donnent envie de monter sur le ring pour un huitième round, quarante-deux ans après le premier. Lorsque vous sortirez de la salle, vous n’êtes pas obligé de vous mettre à cogner le premier arbre venu, mais mettez directement à profit cette énergie et cette force pour atteindre vos objectifs.

Si Creed II peut un tant soit peu changer quelque chose en nous, alors il mérite notre attention.

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[AVIS] Kin : Le commencement (2018) Jonathan Baker & Josh Baker

Synopsis:
Eli, jeune adolescent de Detroit, erre dans une usine désaffectée où il découvre par hasard une arme surpuissante, d’origine inconnue, qu’il ramène chez lui. Mais passé l’amusement, Eli réalise qu’on ne soustrait pas impunément une arme aussi redoutable : il se retrouve recherché par des criminels, par le FBI, et par ceux qui semblent être les propriétaires légitimes de l’arme futuriste. Accompagné de son grand frère et d’une jeune danseuse, Eli n’a d’autres choix que de fuir, emportant avec lui un seul bagage : cette mystérieuse arme…

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Shawn Levy et sa boite 21 Laps Entertainment nous avaient déjà présenté Darkest Minds le 8 Aout dernier, ils reviennent envahir nos cinémas avec Kin : Le Commencement premier film d’une nouvelle saga. Cette fois-ci le film est en co-production avec Lionsgate qui ont récupéré les droits, eux qui ont produit notamment Hunger Games, Sicario, Lalaland ou encore John Wick. Autant dire que le potentiel se fait sentir ! Contrairement à la plupart des sagas pour adolescents, Kin n’est pas une adaptation de roman mais une histoire inspirée d’un court métrage des deux réalisateurs Jonathan Baker et Josh Baker !  Une histoire dont seuls les scénaristes ont le secret… ça fait plaisir de ne pas connaître la fin d’avoir quelques surprises !

Mais le potentiel est d’autant plus important quand on sait que James Franco incarne un criminel impitoyable pas loin de son style dans Spring Breakers ! On retrouve également Jack Reynor (Transformers 4, Macbeth, Detroit…) qui ferait presque penser à Chris Pratt sur certains aspects, Zoë Kravitz qu’on ne présente plus, Carrie Coon aperçue dans Pentagone Papers ou encore dans la série The Leftovers ainsi que Dennis Quaid (L’Etoffe des Héros, Traffic…). Sans oublier l’acteur principal, le jeune Myles Truitt qui apparait dans la série Atlanta ou encore Black Lightning ! 

Un potentiel que Jonathan Baker et Josh Baker  ont su exploiter sans pour autant en faire le film parfait. A l’inverse de beaucoup de sagas pour adolescent, Kin offre aux spectateurs un film plus sombre et plus profond. UGC en a d’ailleurs fait la remarque sur leur site en précisant ceci.

« Si l’affiche et le pitch visent ouvertement les adolescents et les pré-adolescents, « Kin : le commencement » raconte, sur fond de violence banalisée, un drame familial susceptible de heurter un jeune public »

Sans pour autant révolutionner le genre, Kin apporte sa petite pierre à l’édifice proposant une mise en place intéressante pour la suite. Une suite qu’on attend d’ailleurs avec impatience vu ce que nous a vendu la fin et l’invitée surprise qu’on retrouvera dans le prochain épisode (pour ceux qui veulent le nom, il est dans les tags de l’article). Mais le soucis de Kin n’est pas là, il est dans son rythme et dans ce qu’il propose. A prendre à part Kin raconte finalement pas grand chose, il reste une bonne mise en place, un bon pilote de série, mais il manque la suite des épisodes.

Heureusement  techniquement c’est beau et la magnifique photographie de Larkin Seiple viennent rappeler son côté clip de Childish Gambino. Toutes les parties avec les hommes d’un autre monde sont d’ailleurs sublimes visuellement et parfois bluffantes. On retrouve aussi un léger côté Fahrenheit 451 dans le style visuel qui sera grandement plus présent dans la suite.

Il est difficile de juger Kin à part, il faudrait voir avec la suite. Pour l’instant Kin apporte de bonnes bases pour un prochain épisode grandiose; sans doute pas la nouvelle saga marquante d’une génération mais une saga qui se présente bien sombre visuellement intéressante et surprenante. On l’aurait presque préféré en série !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=L4LF5QIczCQ[/youtube]

[AVIS] Fahrenheit 451 (2018) Ramin Bahrani

Synopsis:
Dans un monde dystopique, la lecture est prohibée et les livres brûlés par les pompiers. Guy
Montag est justement de ceux-là, et exécute ses missions sans aucun état d’âme. Mais un jour, il tombe
sur un ouvrage, et décide inexplicablement de le garder et le cacher. Guy devient alors un hors la loi.

2.5

Pendant que Netflix et le Festival de Cannes n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente,  HBO Films offre son téléfilm Fahrenheit 451 en hors compétition, seconde adaptation du roman de science-fiction dystopique de Ray Bradbury publié en 1953. Après le film de Truffaut en 1966, c’est au tour de Ramin Bahrani (99 Holmes, At any Price…) d’adapter cette célèbre oeuvre dystopique.

Pour cette première grosse production Ramin Bahrani retrouve Michael Shannon qu’il avait déjà dirigé dans son dernier film 99 Holmes grand prix du festival de Deauville et qui avait valu à l’acteur une nomination aux Golden Globes. On retrouve également au casting le déjà grand Michael B. Jordan (Creed, Black Panther…) aussi producteur du film, ainsi que Sofia Boutella (La Momie, Atomic Blonde…), Martin Donovan (Malcolm X, Insomnia…) et Laura Harrier (BlacKkklansman, Spider-man Homecoming…) pour ne citer qu’eux. Un casting intéressant donc, pour un film qui l’est beaucoup moins.

Si la photographie du film nous captive, son histoire et sa libre adaptation du roman n’aident pas à nous retenir dans cet univers prometteur. Celui qui a son nom sur l’image de quelques épisodes de Game of Thrones, de Thor: Le Monde des Ténèbres ou encore du prochain Creed 2, le directeur de la photographie Kramer Morgenthau fait un sans faute !

Si on pouvait en dire autant des personnages et de l’histoire elle même… C’est sans doute le grand souci du film, si les acteurs ont déjà pu montrer de nombreuses fois leur talent, leurs personnages sont fades et sans grandes profondeur. Ça manque de subtilité et ça se ressent aussi dans la mise en scène et dans l’ennui du spectateur. Puisque oui le film devient ennuyeux dès les dix premières minutes passées, pourtant l’univers est interessant et l’esthétique très marquée.

A l’heure où les budgets des programmes télé peuvent dépasser ceux des films, Fahrenheit 451 nous rappel le sens du mot téléfilm. Fahrenheit 451 n’est pas mauvais, ni bon, il est juste inintéressant et un grand gâchis de talents entre Ramin Bahrani et ses acteurs. On aurait aimé voir le résultat réussi avec plus de budget, plus de temps à l’écran dans un format plus cinéma mais le problème vient aussi de l’adaptation elle même qui n’a pas forcément pris les bonnes décisions. Même si la modernisation du récit est intéressante, certains partis pri le sont moins.

Fahrenheit 451 est loin d’être une grande réussite mais pour un film du Samedi soir sur OCS il s’en sort bien !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ROQGhQGQpv0[/youtube]

[AVIS] Black Panther, le bon divertissement !

Synopsis:
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

Il aura fallu 16 films à l’écurie Marvel pour enfin donner sa chance à cet iconique super-héros noir au cinéma. D’abord apparu dans Captain America: Civil War, il a maintenant droit à son « Solo-movie » réalisé par Ryan Coogler (Creed, Fruitvale Station). Après Iron man, Thor, Captain America ou encore Ant-man c’est donc au tour de Black Panther de nous faire découvrir son histoire, l’histoire d’un nouveau roi d’Afrique.

C’est sans doute ça qui fait sa force. Une autre approche pour un nouveau genre de super–héros. Même si dans l’ensemble la structure du film reste assez similaire aux autres Marvel, Black Panther se démarque. En plus des simples idées d’un super-héros, T’challa (Black Panther) gère son royaume et ses traditions. On ne touche pas qu’au Super-héros mais à tout un peuple avec de vrais traditions africaines.

Étonnamment il ya peu de scènes d’action. Bien qu’on connaisse déjà Black Panther, on ne connait pas le Wakanda et le film se concentre un peu plus sur l’aspect politique et social de ce nouveau pays d’Afrique. Mais ne vous inquiétez pas la recette Marvel est bel et bien présente! Si l’action n’est pas au cœur du film on a tout de même droit à des scènes assez spectaculaires, des scènes d’humour parfois casse gueule et un combat final qui essaye de mettre la barre assez haute avant le très attendu Avengers Infinity War.

Pour ces combats mélangeant traditionnel et technologies futuristes, la maison des idées s’est fait plaisir. Si les effets spéciaux sont pas des plus magnifiques, le casting lui attire les acteurs les plus convoités d’Hollywood. On retrouve ainsi, Michael B. Jordan (Creed, Les 4 Fantastiques, Chronicle) qui incarne le redoutable Killmonger le grand méchant du film avec de vrais enjeux personnels, pour une fois c’est à souligner chez un méchant Marvel. Avec lui on retrouve Lupita Nyong’o, Martin Freeman, Forest Whitaker, Andy Serkis, Isaac de BankoléAngela Bassett, Sterling K. Brown, Danai Gurira ou encore le très à la mode Daniel Kaluuya nommé aux Oscars pour sa prestation dans Get Out sans oublier Letitia Wright un des rôles féminins très fort du film. Pour les fans du Seigneur des Anneaux oui Golum se retrouvera une fois de plus face à Bilbo !

Black Panther est un peu plus qu’un Marvel ! Il change un peu les codes, et propose un peu de nouveauté dans cet univers très similaire à chaque film. On a tout de même le cahier des charges Marvel et notamment l’humour parfois bancal comme à chaque fois. Malgré ça, on passe un bon moment avec un peu de nouveauté et ça fait plaisir en attendant la 1ère conclusion Avengers Infinity War ! Un très bon divertissement nous fait voyager dans le Wakanda, dans un épisode politique qui changera à jamais son histoire. Et Black Panther reviendra, en attendant vous pouvez toujours lire notre résumé des scènes post-génériques si vous les avez loupé.

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