Les Anecdotes #44 – John Wick (2014)

John Wick est un film réalisé par Chad Stahelski (co-réalisé non crédité par David Leitch), sorti le 29 octobre 2014 en France. On y retrouve Keanu Reeves dans le rôle-titre, accompagné de Michael NyqvistAlfie AllenWillem Dafoe ou encore Ian McShane.

Ancien tueur à gages légendaire, John Wick a raccroché les armes pour vivre une vie paisible avec sa femme. Mais lorsque celle-ci meurt d’une maladie, elle lui laisse un dernier cadeau : un chiot nommé Daisy. Le répit est de courte durée. Un jour, des voyous pénètrent chez lui, volent sa voiture et tuent son chien. Un acte banal en apparence… mais qui va réveiller le monstre endormi.


1 – Un retour écrit sur mesure 💥

Le script original, intitulé Scorn, a été écrit par Derek Kolstad. Il imaginait un anti-héros plus âgé, entre 60 et 70 ans. L’idée était de créer un tueur à gages à la retraite, plus proche de Clint Eastwood dans Impitoyable. Mais les studios ont préféré rajeunir le personnage pour le rendre plus dynamique.


2 – Des réalisateurs inattendus ? 🎥

À l’origine, John Wick a été proposé à plusieurs réalisateurs plus « classiques » du film d’action, mais aucun n’a vraiment accroché à la simplicité apparente du scénario. Beaucoup pensaient que l’intrigue — un homme qui venge son chien — n’avait pas assez de substance pour en faire un film marquant. Le projet a donc failli être un DTV (Direct-to-Video) !

C’est Keanu Reeves lui-même qui a suggéré de confier le projet à Chad Stahelski et David Leitch, deux cascadeurs qu’il connaissait depuis Matrix. À l’époque, ils n’avaient jamais réalisé de long métrage, mais Reeves a convaincu les producteurs qu’ils avaient une vision précise de ce qu’un film d’action moderne pouvait être.


3 – D’autres acteurs pressentis ? 🎭

Le rôle de John Wick a toujours été fortement associé à Keanu Reeves dès que le script a été remanié pour un personnage plus jeune (dans la première version, le héros avait près de 60 ans).

Mais avant l’arrivée de Reeves, certains rapports laissent entendre que l’équipe de production avait envisagé des profils plus âgés et « classiques », comme :

Des idées lancées durant la phase « Scorn », la version originale du scénario. Ces noms circulaient surtout pour incarner une légende fatiguée du crime, avant que l’approche plus nerveuse ne prenne le dessus.


4 – Deux cascadeurs à la mise en scène 🎬

John Wick marque la première réalisation de Chad Stahelski, ancien doubleur cascade de Reeves, et de David Leitch, bien qu’il ne soit pas crédité officiellement. Le duo apporte une approche viscérale et ultra-chorégraphiée des scènes d’action, influencée par le cinéma asiatique, notamment les films de John Woo et les arts martiaux.

Le style « gun-fu », mélange de tir au pistolet et de combat rapproché, devient leur marque de fabrique.


5 – Réalisateurs envisagés avant Stahelski & Leitch 🎬

Lorsque Thunder Road Films cherchait à monter Scorn en film indépendant, des noms classiques du film d’action ou du thriller noir ont été considérés. On sait que :

  • Jonathan Mostow (U-571Terminator 3) a été évoqué pour sa capacité à gérer des personnages en chute libre et des scènes musclées.
  • Wayne Kramer (La peur au ventre) a été suggéré pour son ton stylisé et brutal, proche de ce que John Wick allait devenir.
  • Pierre Morel, connu pour Taken, a aussi été cité dans des échanges informels, car John Wick était perçu comme un potentiel Taken à l’américaine.

Mais aucun de ces réalisateurs n’est allé au-delà de simples discussions, et le projet a stagné jusqu’à ce que Keanu Reeves le lise, tombe amoureux du concept, et propose Stahelski et Leitch, alors totalement novices en réalisation.


6 – Le chien, cœur émotionnel du film 🐶

Le choix de faire reposer tout le récit sur la mort d’un chiot a d’abord surpris les producteurs. Certains pensaient que le public aurait du mal à adhérer à cette vengeance. Mais c’est justement cet attachement émotionnel immédiat – un homme brisé à qui on vole le dernier lien avec sa femme – qui a rendu l’histoire si puissante.

Le chiot Daisy est un beagle de 8 semaines, dressé pour le tournage. Keanu Reeves s’est lié à lui entre les scènes, ce qui a renforcé l’authenticité de leur relation à l’écran.


7 – Des cascadeurs dans tous les rôles 🧱🎯

Un des choix clés des réalisateurs Chad Stahelski et David Leitch a été de confier la plupart des rôles de « méchants » à des cascadeurs professionnels plutôt qu’à des acteurs classiques doublés en action. Ce pari audacieux permet de tourner les combats avec de longues prises, sans avoir à cacher les visages, et d’offrir une lisibilité parfaite aux chorégraphies.

Les cascadeurs sont donc à la fois acteurs, chorégraphes et exécutants, ce qui apporte une intensité rare et une fluidité presque « dansée » aux scènes de combat. Le résultat : pas de coupe frénétique, pas de caméra qui tremble. Le spectateur voit vraiment l’action.

Cela permet aussi à Keanu Reeves de s’impliquer davantage. Lui-même s’est entraîné plusieurs mois avec des instructeurs d’élite en arts martiaux et en maniement d’armes pour pouvoir tenir le rythme. Il s’est initié au judo, jiu-jitsu brésilien, ainsi qu’à des techniques de tir tactique, devenant une référence de rigueur et de réalisme pour tous les films d’action qui ont suivi.


8 – Un tournage « à la dure » 🛑

Le film a été tourné en 43 jours, en grande partie à New York, dans des conditions parfois glaciales. Certaines scènes nocturnes dans les rues ont été particulièrement éprouvantes pour l’équipe, notamment celle où John marche seul, après avoir enterré son chien. La buée visible à l’écran ? C’est la vraie vapeur de Keanu, qui tournait par -5°C.


9- Le tireur le plus précis d’Hollywood ? 🎯

Des vidéos d’entraînement de Keanu Reeves ont circulé sur internet à la sortie du film, montrant l’acteur en train de s’entraîner sur des parcours de tir tactique réel, façon « 3-gun ». Sa précision bluffante a été saluée par des instructeurs militaires professionnels, et a contribué à sa réputation d’acteur ultra-investi.


10 – L’influence de la mythologie 👨‍🏫

Le nom « John Wick » est un hommage personnel : Wick est le nom de famille de la grand-mère de Derek Kolstad, le scénariste. L’univers du film est par ailleurs rempli de références mythologiques ou bibliques : John est surnommé « Baba Yaga », mais en réalité on le présente comme « celui qu’on envoie tuer Baba Yaga », inversant le mythe du croque-mitaine.


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