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[SPOILER] Les deux scènes post-générique des Eternels !

Les Eternels font leur arrivée dans le Marvel Cinematic Universe ! Après Shang Chi dans le film éponyme et Yelena Belova dans le film Black Widow c’est au tour des Eternels de commencer leur aventure dans ce vaste univers étendu. Une origine story minutieusement mis en scène par Chloé Zhao, tout fraichement oscarisée pour Nomadland, qui en plus de nous présenter Les Eternels, nous met en scène de nouveaux personnages qu’on découvrira jusque dans les scènes post-générique. On vous explique tout !

Scène 1 – L‘arrivée d’Eros !

Tout est rentré dans l’ordre. Tout le monde reprend sa vie normale sur terre, Kingo (Kumail Nanjiani) rentre chez lui et dis aurevoir à Sersi (Gemma Chan) et Sprite (Lia McHugh) tandis que Dane Whitman (Kit Harington) le petit ami de Sersi vient la voir. Les deux amoureux marchent dans le parc, puis discutent des faits. Dane Whitman commence alors à avouer à Sersi qu’il a menti sur ses origines et sa famille avant que celle-ci se fasse emporter dans le ciel par Arishem, le maître des Eternels. Kingo, Phastos (Brian Tyree Henry) et Sprite se font aussi emporter.

Les Eternels n’ont pas accompli leur mission qui était en réalité de mener à bien l’anéantissement de la Terre. Arishem les a donc attraper pour les juger, selon son verdict il décidera alors du sort de l’humanité.

Pendant ce temps dans le Domo (le vaisseau des Eternels), Makkari (Lauren Ridloff) , Druig (Barry Keoghan) et Thena (Angelina Jolie) à la recherche d’autres éternels apprennent leur disparition en ne retrouvant aucune trace d’eux sur terre. Des vibrations se font alors ressentir avant qu’un gnome, pinte à la main, se retrouve téléporté dans le vaisseau. Titubant, il se met alors à présenter un éternel de titan du nom de Starfox, le frère de Thanos alias Eros ! Eros arrive alors de la même façon que le gnome, en se téléportant dans le vaisseau. Il est incarné par Harry Styles et offre son aide aux éternels.

Kit Harington est Black Knight ! (Le Chevalier Noir)

Alors qu’il a assisté impuissant à l’enlèvement de sa petite amie dans la scène d’avant, on retrouve Dane Whitman (Kit Harington) dans une salle devant une boite en bois ancienne. Dane Whitman veut ouvrir la boite, mais s’y reprend plusieurs fois, très stressé comme s’il ne devait pas l’ouvrir. Il finit par l’ouvrir, on découvre alors une épée emballée dans quelques bandes, il s’agit en réalité de l’Épée d’ébène, un artefact très ancien et maudit, l’arme du Chevalier Noir ! Alors qu’il rapproche sa main pour la toucher, une voix (qu’on n’a pas su identifier) l’arrête, la scène se coupe à cet instant. Dane Whitman étant le vrai nom du Chevalier Noir, Kit Harington sera donc le Chevalier Noir (Black Knight) personnage créé par le scénariste Roy Thomas et le dessinateur John Buscema.

Des personnages qu’on a déjà hâte de retrouver dans l’univers Marvel ! En attendant on vous conseille fortement d’aller découvrir le film en salles pour ceux qui ne l’auraient pas vu.

[SPOILER] Les deux scènes post-générique de Spider-man Far From Home !

Il se peut que la description ne soit pas totalement exacte au détail près. 

 

Spider-man Far From Home n’échappe pas à la règle ! Si Avengers Endgame est l’exception qui confirme la règle, Marvel a pour habitude de conclure ses films de scènes courtes introduites dans le générique qui annoncent la suite ! Ainsi comme vous l’aurez imaginé elles spoilent tout le film et là particulièrement ! Si tu as pas envie de te faire spoiler tu es pas au bon endroit, je t’invite à regarder ce documentaire sur les koalas juste ici. Sinon, bonne lecture ! 

Première scène 

Maria Hill (Cobie Smulder) & Nick Fury (Samuel L. Jackson) sont en voiture après les événements du film. Ils étaient déjà présents dans le film afin de remettre à Peter Parker les lunettes de Tony Stark, symbole de l’héritage de Tony Stark à l’homme araignée. Une quête simple qui s’est rapidement vu compromettre par Mysterio et les Elémentaux. Bref retournons en à nos deux agents en voiture. Les deux se regardent sans raison, puis se transforment tout d’un coup en Skrulls ces êtres vivants verts aperçus dans Captain Marvel et commencent à discuter de la situation qui a dégénéré.

Juste après, on retrouve le vrai Nick Fury, à la plage qui se lève. La plage s’éteint, on comprend alors qu’il est face à un hologramme. Nick Fury annonce qu’il faut retourner au travail, sortant de la pièce qui se trouve être au coeur d’un vaisseau Skrulls.

Ce qui signifie sans doute que Nick Fury commence à rechercher des Super-héros dans un spectre bien plus grand que la terre. Nick Fury s’attaque à une recherche dans l’univers et ouvrirait donc la nouvelle phase Cosmique du Marvel Cinematic Universe !

Deuxième Scène

Pour faire court Mysterio (Jake Gyllenhaal) se servait de drones pour créer des illusions, des illusions que Spider-man et Nick Fury pensaient être les Elémentaux. Ces mêmes drones affrontent donc Peter Parker dans la bataille finale à Londres, une bataille qui se conclue par la mort de Mysterio face à Spider-man.

Spider-man a tué Mysterio ! Mais celui-ci n’a pas dit son dernier mot. Pendant cette bataille de fin on voit ses assistants uploader quelque chose sous les ordres de Mysterio. Sans suite, cette séquence s’éclaircie tout à coup dans la première scène post générique.

Spider-man se balade dans New York dans les bras d’MJ (Zendaya); sa girlfriend. Mais un « Flash Info » résonne sur tous les écrans de New York. Un flash info bien particulier puisqu’il provient du Daily Bugle et plus particulièrement de son rédacteur en chef J. Jonah Jameson, incarné une fois encore par J. K. Simmons comme dans la trilogie de Spider-man de Sam Raimi ! Mais le caméo de J. K. Simmons n’est rien à côté de ce qu’il va annoncer.

L’upload que Mysterio a demandé n’est d’autres qu’un montage qui fait passé Spider-man pour un méchant. Le Daily Bugle annonce donc dans tout New York que Spider-man est le méchant de l’histoire, ainsi que son vrai nom… Peter Parker.

[SPOILER] Les deux scènes post-générique de Captain Marvel !

Alors que Captain Marvel réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck (cliquer pour découvrir notre avis) éclate le Box office, le film ne manque pas à la mythique tradition des scènes post-générique. Comme à la fin de chaque Marvel, le générique de Captain Marvel est parsemé de quelques scènes qui introduisent les prochains films. Ici deux scènes se cachent dans le générique, voici ce qu’elles racontent.

La Première

Pour ceux qui ne se souviennent pas de la scène post-générique d’Avengers Infinity War on vous invite à lire cet article. Pour ceux qui s’en rappellent, le bipper que Nick Fury a activé avant de disparaitre est maintenant chez les Avengers. C’est l’objet que Carol Denvers a donné à Nick Fury pour l’appeler en cas d’extrême urgence puisqu’elle préfère quitter la terre pour aider les Skrulls et faire régner l’ordre dans la galaxie.

Ce bipper maintenant activé est enfermé sous verre au QG des Avengers. James Rhodes, Captain America, Black Widow et Bruce Banner le regardent, ne sachant pas ce que Fury a essayé de faire avant de disparaître. Jusqu’au moment où l’objet s’éteint. Les Avengers en panique essayent de comprendre ce qui se passe… Puis Captain Marvel apparait derrière eux, demandant où est Fury. Avec un petit message de Marvel Studios « Captain Marvel sera de retour dans Avengers: Endgame » ce qui confirme qu’elle sera bien avec les Avengers dans cette épique conclusion tant attendue qui sortira le 24 Avril au cinéma !

La deuxième

Goose le chat mignon du film est en réalité un Flerken, une race extraterrestre prenant l’apparence de nos félins préférés. Pendant le film ce petit matou avale le fameux tesseract. La scène post-générique se passe dans le bureau de Fury, tombé amoureux de ce beau petit chat roux. Ce beau petit Flerken se balade seul, monte sur le bureau et recrache le tesseract. Cadeau sur le bureau de Fury, on retrouvera le tesseract dans Avengers, dans les laboratoires du SHIELD ce qui permettra à Loki de rejoindre la Terre.

La fin est proche et le 24 Avril vous pourrez découvrir au cinéma Avengers: Endgame réalisé par les frères Russo. En attendant cette épique conclusion, on se revoit la bande annonce de Captain Marvel, juste pour l’ambiance !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rndLWLmwgeA&frags=pl%2Cwn[/youtube]

[SPOILER] Les 2 scènes post-générique d’Ant-man et la guêpe !

Ant-man et la Guêpe arrive après le très grand Avengers Infinity War. Il ne reste plus qu’un film avant la grande conclusion… Captain Marvel. Si Avengers Infinity War avait déjà commencé à introduire ce film dans l’une de ses scènes post-génériques, Ant-man et la guêpe reste plus centré sur son personnage et la suite de celui ci dans le très grand univers Marvel.

Première Scène

On arrive enfin à ce qu’on attendait depuis le début du film… le lien avec Infinity War ! Dr Janet van Dyne et Hank Pym ont réussi à construire un model réduit du portail subatomique pour voyager dans l’autre dimension. Un model réduit qu’ils utilisent pour envoyer Ant-man récupérer des particules pour maintenir Ghost en vie. Sauf qu’au moment de revenir de l’autre dimension, La GuêpeHank Pym et Janet van Dyne qui s’occupaient du portail ont succombé aux pouvoirs de Thanos devenant ainsi que nuages de poussière. Scott (ant-man) est donc coincé dans l’autre dimension à moins qu’une personne vienne à son aide… Bill Foster par exemple ? Michael Peña ? ou pourquoi pas Tony Stark ?
En tout cas l’autre dimension a l’air d’avoir changé Janet van Dyne, aura-t-elle le même effet sur Scott Lang ?



Deuxième Scène

Une fourmi qui joue de la batterie. Rien que ça !

« Ant-man et la Guêpe reviendront… ? » Les mots de la fin signée Marvel Studio 😉 Captain Marvel sortira le 6 Mars 2019 et Avengers Endgame le 24 Avril 2019 pour conclure comme il se doit cette phase 4 et une grand partie du Marvel Cinematic Universe.

On se laisse sur la bande annonce du film pour vous mettre dans l’ambiance.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lQQAnLFJzPs[/youtube]

Quand Burger King rencontre Mad Max… Fury Chicken Fries !

Pour l’été les « Chicken Fries » arrivent chez Burger King ! L’occasion pour la marque de nous prouver une fois encore son talent en terme de communication ! Afin de célébrer la création de ce nouveau produit Burger King a ainsi mis en place un face à face entre un poulet et un cornet de frites, tout ça à la sauce Mad Max !

Créé par l’agence Buzzman, cette publicité web est réalisée par Christophe Deroo, le réalisateur du film Sam Was Here (Nemesis en Français) qui avait rencontré un petit succès en festival et notamment à l’Etrange Festival du Forum des Images ! Course poursuite décalée dans un univers post-apocalyptique on vous laisse apprécier le duel impitoyable !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?time_continue=69&v=4EEON8161Z8[/youtube]

Agar Agar plonge Garance Marillier dans la VR !

Agar Agar, ce duo français à la musique acid disco des années 80 nous offrent en attendant leur prochain album prévu pour l’automne prochain un nouveau clip accompagné de l’actrice française Garance Marillier 

[youtube]https://youtu.be/ZoN0HRdF0Ws[/youtube]

L’actrice française du film Grave, nommée aux César dans la catégorie meilleur espoir féminin, se retrouve transformée en chien dans Fangs Out , un clip mêlant le virtuel et le réel, sur un son rythmé 80’s.

 

Finnegan Oldfield en pleine routine dans le nouveau clip de Sofiane !

Après avoir bloqué l’autoroute pour Toka, Sofiane revient sous les projecteurs avec son nouvel album « Affranchis ». Cette fois-ci Fianso signe un clip plus cinématographique avec un jeune acteur en pleine ascension artistique. Nommé deux fois aux César, Finnegan Oldfield qu’on a notamment pu voir au cinéma dans Les Cowboys ou encore Nocturama est au centre de Lundi, signé Styck pour Daylight.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K-Ehg6xT6fc[/youtube]

Rencontre avec l’équipe de « A Cure for Life » !

A l’occasion de la projection de A Cure for Life, le nouveau film de Gore Verbinski, le réalisateur ainsi que l’acteur Dane DeHaan étaient présents à Paris pour répondre aux questions des blogueurs. Découvrez ce qui a été dit lors de l’événement.

Gore Verbinski : réalisateur de The Ring, Lone Ranger, Rango, The Weather Man, Pirates des Caraïbes (Le Secret du Coffre Maudit et Jusqu’au bout du Monde), etc.

Dane DeHaan : acteur dans Life, The Amazing Spider-man : le Destin d’un Héros, The Place Beyond the Pines et Chronicle, etc.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=92BJ8wVvN7M[/youtube]

G.V. : Je dirais que le thriller psychologique est un genre très puissant. Pour finalement faire une expérience en tant que spectateur : être un patient comme les autres personnages manipulés. Vivre une sorte de rêve éveillé.

D.D. : J’ai rencontré Gore à Los Angeles, et j’étais déjà curieux du thriller psychologique des années 1970. Il n’y a aussi pas beaucoup de films où le protagoniste est dans chaque scène. J’aime l’ambition de Gore.

G.V. : Nous devions construire le puzzle en 40 jours. Et grâce à notre très bon acteur principal, nous avons relevé le challenge. Nous avons « hypnotisé » les studios [rires]. Il est difficile de faire quelque chose de différent de nos jours. On joue avec l’idée de l’inéluctable, de l’inévitable. Avant que le protagoniste ne rentre dans le sanatorium, on sent déjà que le destin est là.

G.V. : Je crois que les asiles sont très dérangeants dans notre inconscient. Mais l’on peut y regarder la société d’une certaine hauteur.

G.V. : Le genre de l’horreur/l’épouvante est devenu une sorte de distillation immédiate. Nous voulions faire quelque chose qui mijote. Et vous verrez les effets secondaires de ce remède dans 3 jours [rires].

D.D. : Gore prépare beaucoup ses films en amont.

G.V. : Et Dan comprend le processus de toute la création. Il comprend la mosaïque et la rend honnête. Evidemment, tout est dans la préparation. Dans les repérages, les photos et les différentes focales à déterminer. Les moments les plus libres arrivent quand survient la page blanche. Et la solution n’est autre qu’une sorte de triage.

G.V. : Je suis un gros fan des vieux films noirs. Quand on parle d’effets sonores, nous voulons revenir aux racines. De ce fait, nous avons quasiment fait toutes les prises de son sur le tournage. Pour permettre un réalisme puissant, et non une exagération surréaliste.

G.V. : Oui, mon film traite de l’angoisse et de la peur de l’échec que nous ressentons tous au fond de nous. Vous dites que A Cure for Life vous fait penser à Alice aux pays des Merveilles. Et bien, vous concluez sur la vraie question : qu’attendons-nous réellement de ce film en tant que spectateur ?

Gilles Daniel nous parle de sa web-série FACE AU DIABLE !

Alors que le premier épisode ne va pas tarder à dépasser les 50 000 vues, nous avons eu l’occasion de rencontrer Gilles Daniel pour parler de sa web-série : Face au Diable dont voici le synopsis:

Leader syndical énergique et charismatique, Hugo perd tout lorsque l’usine qu’il est censé sauver ferme, mettant 2000 personnes au chômage. Sonné, il se laisse entraîner dans une soirée et rencontre Clémence, une jeune fille peu farouche. Au lendemain de cette nuit mouvementée il comprend qui elle est : l’héritière de Philippe Legrand, le dirigeant d’un parti d’extrême droite. Paria dans son propre camp, séduit par la liberté de Clémence et intrigué par le vieux leader, Hugo va se rapprocher doucement de ce parti.

D’où vous est venue l’idée de la série ?

Gilles Daniel : La politique est un thème qui m’a toujours intéressé. S’intéresser aux extrêmes était quelque chose qui m’attirait. L’idée me trottait dans la tête depuis début 2015, j’avais envie de faire quelque chose avec un couple, un peu comme une comédie romantique, avec des idées très opposées pour chacun d’eux. France Télévision a fait cet appel à projet et je me suis dit « Tiens faisons cette série, et créons un univers au-delà de la comédie romantique ».

Pourquoi avoir choisi le format série plutôt qu’un long-métrage ?

G.D : Je suis producteur d’une série qui s’appelle Les Textapes d’Alice et on avait d’assez bonnes relations avec France Télé, donc on a sauté sur l’occasion d’un appel à projet. Pour l’instant je ne fais pas de long-métrage, je pense que ça aurait été un parcourt du combattant incroyable, alors que là on sait rapidement si on a gagné ou pas et si on a gagné, on sait le faire ! Puis on avait beaucoup moins d’argent que pour un long métrage (rires).

Quand est-ce que vous avez commencé à écrire le projet ?

G.D : Au mois d’avril (2015),  j’ai commencé à écrire, lorsque l’appel à projet a été fait, pour le rendre au mois de juin. Ensuite on a gagné au mois de septembre, une écriture a été lancée (arches, synopsis, scénario…) jusqu’en décembre. En mai / juin 2016 on a tourné.

C’était donc longtemps avant les périodes d’élections !

G.D : Oui c’était longtemps avant, on savait qu’il y allait avoir des élections mais on a volontairement évité d’en faire dans la série. Y a une affiche mais pas d’élection. Certes la série sort en pleine période électorale mais un autre moment aurait aussi été propice, il y a toujours une actualité en politique !

Quelles sont pour vous les contraintes du format : web-série ?

G.D : L’argent, car dans la durée on fait ce qu’on veut. On a fait 1h21, ce qui aurait pu être un petit film de cinéma. Ce sont plus des contraintes économiques et qui avec ce mode de diffusion nous demande de créer quelque chose où il n’y a pas une seule minute perdue, donc on tourne énormément. En tant que scénariste vous devez réfléchir à des journées – où quasiment toute une journée (ou demi-journée) – qui se passe au même endroit et on ne peut pas s’amuser à faire des voyages. Une scène perdue c’est de l’argent de perdu.

En tant que scénariste c’est un travail plus compliqué, il faut donner envie au spectateur de voir la suite tout en faisant le plus court possible.

G.D : Il fallait trouver des révélations, du suspens etc.. mais c’est un processus classique pour ceux qui écrivent des séries. Ce qui est particulier c’est qu’on a moins de temps, on doit directement annoncer le cliffhanger.

Est-ce que vous pensez que ce format est plus adapté qu’un format télévisuel ou cinématographique ?

G.D : J’aurais bien aimé faire un format télévisuel ou cinématographique, mais après je pense que le format sur YouTube permet de toucher des jeunes générations. Donc ça c’est important quand on peut se dire qu’à 14 ans on peut regarder Face au Diable et qu’on sait qu’on ne serait pas parti au cinéma pour voir un film politique ou une série en prime qui parle de politique. La liberté de ton n’aurait pas été simple à trouver à la télé mais au cinéma il n’y aurait pas eu de souci.

Dans un épisode, on voit un clin d’œil à Retour vers le Futur

G.D : Alors tout le monde me parle de ça, mais je ne comprends pas pourquoi. C’est parce qu’il y a la voix du DOC ? En fait, il y a une série que MORGANE Production a produite qui s’appelle Podcats qui est diffusée dans Face au Diable et la voix-off de cette série est la voix française du DOC dans Retour vers le Futur. On avait les droits c’était plus simple de l’insérer.

Face au Diable est une production de STUDIO 4 (France Télévision) et Morgane Production. Web-série politique et engagée créée par Gilles Daniel, les dix épisodes de Face au Diable sont disponibles sur internet.

La web-série comprend un casting conséquent avec Olivier Chantreau (Les Lyonnais, Moka…), Adèle Symphal, Guillaume Clerice ou encore Henry Guybet (Les Aventures de Rabbi Jacob, On a retrouvé la 7ème compagnie…).

Tous les épisodes sont à retrouver la chaîne youtube de Studio 4 !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=6M1OAbeefp4&index=1&list=PLzh7Xt_6O1l7Gxang73vizMwao0sLUkkM[/youtube]

 

Rencontre avec les voix françaises de Vaiana, la légende du bout du monde !

A l’occasion de la sortie du nouveau bébé Disney, Vaiana, la légende du bout du monde, rencontre avec ceux qui ont prêté leur voix aux personnages : Cerise Calixthe (Vaiana), Anthony Kavanagh (Maui) et Mareva Galanter (Sina).

Vous nous avez fait le plaisir de participer à la fabrication de la version française du film Vaïana, la légende du bout du monde. Ca fait quoi quand on vous appelle pour prêter sa voix à un personnage ?

Cerise : Moi j’étais hyper émue ! Quand j’ai été appelée et que j’ai su que j’allais faire la voix de Vaiana, le stress est redescendu et j’allais réaliser un rêve. J’étais très excitée à l’idée de commencer.

Mareva : Je me suis dit que j’allais peut être jouer un crabe… Je ne savais pas que c’était pour Vaiana. Quand on m’a raconté l’histoire du film, j’étais plus qu’enthousiaste et touchée parce que je suis de Tahiti, j’ai grandi là-bas, c’est ma culture, c’est chez moi. Et ce film est extrêmement fidèle à la culture et aux traditions. Ce film, c’était comme un cadeau.

Anthony : Elle a sorti le mot de ma bouche, c’est un cadeau. Quand j’ai vu ce personnage, et qu’on me l’a décrit, je me suis dit : il a tout, il est drôle, il est de mauvaise foi, il est attachant et touchant, généreux, hyper égocentrique, c’est une super star, c’est un enfant, il chante, il rappe, tout ça. Et ils m’ont dit « ce sera le plus beau rôle qu’on t’aura offert dans un film d’animation » (c’est mon dixième) et ils ont eu totalement raison. J’ai aussi réalisé un rêve hier soir. Je rêve d’assister à une avant-première avec mon fils, qui vient d’avoir sept ans, et là j’étais à l’avant-première avec mon fils, et il voyait le film avec la voix de papa, alors c’était un rêve.

Si vos enfants vous parlent des tatouages de Maui, qu’est-ce que vous leur répondez ?

Anthony : Je leur dis « qui te fournit cette drogue à l’école ? », ou « regarde, ça a marché pour Matt Pokora, ça peut marcher pour toi. »

Mareva : Plus sérieusement, les tatouages, c’est quelque chose de très très ancré dans la culture polynésienne. Après, si ma fille veut faire le même tatouage, je ne suis pas sure… Pratiquement tous les tahitiens sont tatoués.

A part les cheveux, quels sont vos points communs avec les personnages ?

Anthony : Le coté extraverti.

L’équipe Disney : Maui est quelqu’un de très extraverti mais aussi extrêmement sensible et c’est le cas d’Anthony aussi. Il ne le dira pas mais moi je le dis.

Cerise : Et très attachant aussi.

Mareva : Je ne connais pas assez Anthony pour dire, mais quand j’ai découvert les images de son personnage, je trouvais qu’il était hyper attachant, pourtant c’est un demi-dieu, et je le trouve un peu gros nounours attachant.

Cerise : (à propos de Vaiana, ndlr.) Déjà les cheveux. Et la force de caractère. Elle a beaucoup de caractère et c’est pour cela qu’elle va très loin.

Mareva : (à propos de Sina, ndlr.) La douceur et la tendresse d’une maman, tout simplement. Et l’amour inconditionné pour son pays.

Qu’est-ce que ça vous fait de prêter votre voix à une héroïne Disney qui va devenir un emblème pour toute une génération ? Et il y a une chanson très emblématique dans le film, qu’est-ce que ça vous fait de devenir potentiellement le cauchemar des parents dans les prochains mois ?

Cerise : Petite, je regardais les Disney et jamais je n’imaginais qu’il y avait quelqu’un derrière le personnage que je voyais. C’est ça pour moi la force, on est dans le monde de l’imaginaire et de la magie. Et là, pouvoir participer à créer cette magie, c’est extraordinaire pour moi. C’est une grande fierté. Après, devenir le cauchemar des parents, ça ne me fait pas peur. J’espère que Bleu lumière va marcher. Et je tiens à dire qu’il y a d’autres très belles chansons dans le film. Notamment celle de Maui. Je propose aux parents d’écouter en boucle l’ensemble des chansons. On se lasse pas finalement.

Comment travaillez-vous ? Est-ce que vous partez du texte original, vous écoutez les voix de Dwayne Johnson et les autres ? Quelle est la différence dans votre travail, la touche française que vous apportez par rapport à la voix originale ?

Anthony : J’ai appelé Dwayne Johnson je lui ai dit « c’est nul ». Il m’a dit « Who are you? » (rires). Ils ont été super cool avec moi. On m’a dit « Anthony, je ne veux pas que tu sois Dwayne Johnson, je veux que tu sois toi. » Donc la première phrase qu’on entend dans le studio, ça met en confiance. On voulait que je rajoute ma patte et on m’a même laissé improviser. La scène du requin, ce n’est pas du tout la même chose en anglais, lorsque je parle avec le cheveu sur la langue. En anglais il parle normalement. Il y a plusieurs petites scènes et phrases qu’on m’a laissé modifier pour que ce soit drôle en français.

Cerise : C’est vrai qu’on a une certaine liberté, après l’image parle beaucoup. Du coup moi je me suis vraiment appuyée sur ce que je voyais à l’image. On a du temps pour essayer plein de choses, une palette d’émotions et de couleurs qui est géniale. C’est un vrai travail de comédien, et on nous laisse le temps et la liberté pour arriver à un bon travail.

Anthony : La musicalité n’est pas la même non plus.

Que redoutiez-vous le plus dans ce travail ? Les parties chantées ou les dialogues ?

Anthony : La chanson ! C’est la première fois que je prête ma voix à un être humain. D’habitude, je fais toujours des animaux. Maui chante et c’est la première fois que je galère en studio en doublage parce que cette chanson, elle est pas évidente à faire. Il chante, il rappe, il faut qu’il soit drôle, il y a des timingcomiques. Et puis il y a tellement de mots qu’il faut balancer super vite, avec le même rythme que l’américain mais avec deux fois plus de mots. Donc c’est la première fois que j’ai un peu galéré. J’ai bien aimé quand même, on apprend.

Cerise : Moi c’était l’inverse, n’ayant pas eu l’habitude du doublage, alors que j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’enregistrer des chansons en studio, du coup j’appréhendais plus la voix parlée. Et au final, comme on a le temps de le faire et d’essayer plein de choses, et bien plus le film avance plus ça vient facilement. Au bout d’un moment, on s’identifie à son personnage, on le comprend.

Mareva : Moi c’était la chanson, parce que je n’avais jamais chanté de chanson comme ça c’était pas du tout dans ma tonalité ni dans mon style musical et vocal. Donc c’était mon appréhension mais grâce justement aux personnes qui étaient présentes pour nous aider ça s’est bien passé.

Avez-vous envie de refaire cette expérience ? Et quelle partie du film avez-vous préféré doubler ?

Cerise : Oui évidemment ça m’a donné envie de rechanter. Il y a vraiment deux parties du film que j’ai beaucoup aimé, toutes les scènes avec la grand-mère, ce sont des scènes qui m’ont extrêmement touchée. La relation que Vaiana a avec sa grand mère, la force qu’elle lui donne pour accomplir sa tâche me parle et me touche beaucoup. Et la scène entre Maui et Vaiana où il lui explique ses tatouages, c’était très touchant.

Anthony : Moi définitivement, j’adore chanter. Et mes scènes préférées… celles où je la balance dans l’eau ! L’intro quand on se rencontre aussi.

Mareva : J’adore les passages avec la grand-mère aussi. Je trouve que c’est un personnage touchant et attachant. Et je reviens encore à la culture polynésienne, la relation des enfants avec les grands-parents à Tahiti est très forte. Il y a deux jours il y a eu l’avant-première tahitienne. J’ai eu beaucoup de retours d’enfants qui ont pleuré à des passages où il y avait la grand mère et Vaiana parce que ça leur parlait. Et si on me propose de faire un crabe un jour, je le ferai !

Cerise, le personnage de Vaiana a connu des échecs, quel conseil donnerais-tu pour se relever ?

Cerise : J’ai eu la chance d’être bien entourée par ma famille dans la vie, donc ça aide c’est sûr. Ensuite j’ai un tempérament très joyeux, donc quand je tombe je me relève assez systématiquement et rapidement. Je n’ai pas cette notion de « oui je me plante, c’est quelque chose qui va me permettre d’avancer ». Et c’est un peu ce que je vois dans le film, à chaque fois qu’elle a un doute ou une barrière, elle cherche un moyen pour le dépasser. Elle n’a pas peur d’aller chercher de l’aide et ça c’est important.

Cerise, en quoi Vaiana est elle différente des autres héroïnes Disney ?

 

Cerise : Elle est différente parce qu’elle vient des îles pacifiques. C’est une femme forte. Et on en parlait avec Anthony : c’est la première fois qu’on retrouve une héroïne qui n’a pas besoin d’un homme et qui se débrouille toute seule.

Anthony : C’est de la fiction ! (rires)

Cerise : Elle est extrêmement forte et on n’a pas d’histoire d’amour ou de prince charmant. Elle va sauver son peuple et tout l’amour qu’elle a à donner c’est pour son peuple, sa culture, sa famille, ses animaux et Maui. Et voilà, c’est ce qu’il fait qu’elle est différente. Ce n’est pas une princesse.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JIl74jge_Wg[/youtube]

 

[SPOILER] Les deux scènes post-générique de Doctor Strange !

Tandis que Doctor Strange s’offre un premier film en salles, Marvel Studios songe déjà à la suite et se permet de teaser comme à son habitude tout cela dans deux scènes post-générique. Avec ses trois films prévus pour 2017, Gardiens de la Galaxie Vol. 2Thor: Ragnarök et Black Panther, Marvel Studios n’avait que l’embarra du choix pour ces fameuses scènes tant appréciées des fans. Si Captain America Civil War annonçait Black Panther et Spider-man Homecoming, Doctor Strange se devait d’annoncer au moins l’un des deux films restant de 2017.

Première Scène

La première scène, sans doute la plus intéressante annonce ainsi directement Thor: Ragnarök. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch) en costume, oeil d’agamoto autour du cou est face à Thor dans un salon terrien. Expliquant qu’il scrute l’univers afin d’y détecter les potentielles menaces , Strange demande alors à Thor pourquoi celui-ci est revenu sur terre avec son frère Loki qu’il estime être une grande menace pour la terre. Thor lui indique alors qu’ils recherchent leur père Odin et qu’ils repartiraient sans causer de souci. Strange rétorque qu’il est prêt à les aider.

Ce que nous apprend cette scène ? Elle tease l’intrigue initiale de Thor: Ragnarök, la traque d’Odin sur Terre. Mais cette scène annonce aussi la présence de Benedict Cumberbatch alias Doctor Strange au casting de ce 3e opus !

Deuxième Scène

Baron Mordo (Chiwetel Ejiofor) rend visite à Pangborn, l’homme soit disant guéri par l’ancien dans le film. L’air hargneux, Mordo s’approche de Pangborn avant de le maîtriser et de lui arracher sa magie avant de lui expliquer qu’il faut diminuer le nombre de magiciens.

Baron Mordo a totalement été adapté pour le film, habituellement méchant il figure dans le film comme un homme de main de Strange. Loin du comics, Marvel a préféré rattraper les fans intraitables avec cette courte scène qui promet sans doute une suite au personnage de Chiwetel Ejiofor. Plus méchant, plus obscur, Baron Mordo sera s’il y a suite, bien le personnage que vous attendiez.

On espère retrouver Doctor Strange l’année prochaine dans Thor: Ragnarök mais aussi dans Avengers 3: Infinity War en 2018 !

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Matt Ross nous parle de Captain Fantastic !

Coup de cœur pour une très grande partie de notre équipe, Captain Fantastic a été acclamé à travers tous les festivals où il a été présenté. Matt Ross, le réalisateur, nous a accordé quelques minutes au Festival de Deauville.

Bande-annonce à retrouver en bas de l’article. 

Synopsis :

« Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris. »


Captain Fantastic a été inspiré de votre propre expérience. Dites m’en plus.

Matt Ross : C’est moins inspiré de ma propre expérience, que de mon aspiration à être un bon père. Il y a quelques éléments autobiographiques. Ma mère a vécu dans des communautés en Californie du Nord et dans l’Oregon. C’était pendant les années 80, non pas les années 60, ces personnes n’étaient pas des hippies. Mais on a vécu dans les montagnes, au milieu de nulle part. Certaines maisons avaient l’eau courante et l’électricité, certaines non. On dormait dans un tipi quand venait l’été. Ca, c’est autobiographique, mais ce n’est pas vraiment la raison qui m’a poussé à écrire ce film. Cela fait partie de l’intrigue, ça vient appuyer l’aspect dramatique, conflictuel, c’est ce qui fait que les personnages évoluent, qu’ils commencent quelque part et finissent ailleurs. Mais je n’ai pas écrit le film pour parler de l’instruction à domicile, de la vie en dehors de la société ou des maladies mentales. Ce sont des parties de l’histoire, mais pour moi, le cœur de la narration, c’est « être parent », c’est-à-dire les questions que j’avais sur comment être un bon parent, les valeurs que je voulais transmettre à mes enfants. Le film est une forme extrême d’ « éducation consciente » dans un sens ; il soulève des questions sur ce que cela signifie, sur les répercussions de ce type d’éducation.


C’est votre second long-métrage. Entre les deux, il y a eu la série Silicon Valley. Parlez-moi du processus d’écriture en termes de gestion du temps, d’organisation mais aussi d’état d’esprit.

Matt : Quand j’ai écrit Captain Fantastic, j’étais en train de montrer mon dernier film, 28 Hotel Rooms, donc c’était à peu près en 2011-2012, avant Silicon Valley. Ensuite, ça a pris quelques années à se faire, en partie parce que j’ai attendu Viggo. Il a vite été partant, mais à ce moment-là, il était énormément pris. Mais peu importe, je le voulais lui et je l’attendais. Et puis il a aussi fallu des mois et des mois pour que tout le film se finance et pour qu’il se fasse. Puis Silicon Valley a débarqué. Je montais le film et en même temps je jouais dans Silicon Valley. Je n’ai jamais fait les deux en même temps en réalité, mais j’ai dû trouver une sorte d’équilibre.


Vous parliez de Viggo. Pourquoi l’avoir choisi, lui ?

Matt : Au départ, je n’avais personne en tête pour interpréter le rôle de Ben (le papa), parce que je pense que ce n’est pas prudent, on ne sait jamais qui on va pouvoir avoir, qui acceptera le projet ou qui le refusera, et quelles seront ses disponibilités. Je ne pensais à personne en particulier, mais mon premier choix a été Viggo. Il apporte de la gravité, de l’intégrité à tout ce qu’il fait, de l’intelligence, de la crédibilité et physiquement c’était ce qu’il fallait. Dans le film, on est dans des conditions de vie extrêmes. Et je devais avoir la conviction que quelqu’un pouvait vivre ça. Viggo me donnait cette conviction. Au-delà de ça, c’est un grand artiste. J’avais envie de collaborer avec quelqu’un d’aussi dévoué, intelligent et talentueux sur le plan artistique, que lui. Dans une certaine mesure, c’est une prise de position artistique. De plus, nous nous définissons en fonction des personnes avec qui nous collaborons. J’ai préféré collaborer avec quelqu’un que j’admire, et qui pourrait élever le film.


Comment avez-vous dirigé tous ces acteurs afin de donner de la crédibilité à cette famille très soudée ?

Matt : Ca a commencé par un bootcamp, un camp d’entraînement. On a fait venir tout le monde plusieurs semaines avant. Tous les jours ils avaient des cours, du matin au soir. Ils faisaient de l’escalade. Les deux jeunes adolescentes du film ont appris à chasser, car dans le film elles vident une biche. Elles ont dû apprendre à se servir d’un couteau, elles ont appris l’espéranto. Viggo apprenait la cornemuse, George MacKay faisait 4 heures de yoga chaque jour. Tous les jours ils avaient un entrainement physique. C’est cela qui nous a permis de les rapprocher, ça les a soudés. . En réalité, le but n’était pas qu’ils deviennent des maîtres absolus dans toutes ces disciplines. C’est impossible en quelques semaines de maîtriser complètement une compétence, mais cela permet de nouer des liens. Ils sont devenus amis, ils ont commencé à regarder Viggo comme leur « leader », comme leur meneur de groupe, comme leur père, comme leur ami. Et quand on a commencé à tourner, ils avaient déjà tous de très bonnes relations et un sens particulier de la communication. Ils avaient leur langage. Et ils s’appréciaient tous, ça aide !


Pensez-vous que Ben est un bon, ou un mauvais père ?

Matt : Pour moi c’est un super père. C’est un père fantastique. Et c’est le titre ! Je pense que le film pose la question de ses faiblesses, car dans ses efforts pour ne pas être rigide, pour établir un discours ouvert en tout temps, il crée en réalité une sorte de rigidité. Il est sans nul doute aveugle sur certains points très importants : il ne voit pas la maladie de sa femme, il ne voit pas le manque de socialisation de ses enfants. Il a besoin de rectifier certaines choses. Le film suit en quelque sorte son évolution en tant que parent. Mais je pense que c’est un père extraordinaire.


La tante des enfants, qui elle, vit normalement, dit qu’il y a « des concepts que les enfants sont trop jeunes pour comprendre ». Pensez-vous que cela soit vrai ?

Matt : Oui, probablement. Je montre à mes enfants énormément de choses, on parle à propos de beaucoup de sujets. Mais je ne montrerais pas à mon garçon de neuf ans une vidéo de décapitation par l’Etat islamique. Je pense qu’il est trop jeune pour voir ça. Il m’a posé des questions sur Daesh, il m’a demandé ça quand nous écoutions la radio tous les deux. On ne regarde pas beaucoup les infos à la télévision. On préfère la radio. Il me pose des questions et je ne pense pas qu’il soit trop jeune pour comprendre ce qui se passe dans le monde, mais je n’ai pas besoin de lui montrer visuellement ces images. Je pense que même un adulte n’a pas besoin de voir ces images. Quand il y a eu les attentats à Paris, nous en avons parlé. Mais je n’ai pas besoin de lui montrer les vidéos de gens morts qui ont circulé, pour contextualiser ça. C’est beaucoup trop. Il y a juste des images que les enfants sont trop jeunes pour voir, c’est traumatisant. Mais ils ne sont jamais trop jeunes pour en parler. Avec mon fils on parle de sexe, on parle de violence, on parle du Monde. Pourquoi pas ?


Comprenez-vous que des personnes aient envie de vivre en marge de la société de consommation, et d’après vous, pourquoi font-elles ce choix ?

Matt : Bien sûr, je peux entièrement comprendre ce choix. Je pense que beaucoup de gens (je ne m’exprime pas pour la France, mais pour les Etats-Unis), se dissocient de leur communauté, et de leur gouvernement. Les gens peuvent avoir beaucoup de raisons de fuir dans les bois. Parfois les gens sont émotionnellement instables et ils ne réussissent pas s’adapter à la vie en société. Dans Captain Fantastic,cette famille se débrouille très bien. Ils ne fuient pas parce qu’ils n’arrivent pas à vivre en société. Parfois, certaines personnes fuient parce qu’elles ont peur que leur gouvernement leur prenne leurs armes, leurs droits. Ce n’est pas le problème de cette famille non plus. Il y a des gens de gauche, de droite, ou des gens qui n’ont pas d’opinion politique. Mais je pense que l’impulsion chez bon nombre de personnes qui ont entre 20 et 30 ans, ce n’est pas une raison politique, mais plutôt l’envie de se rapprocher de la nature. Ils veulent faire pousser leurs propres fruits et légumes, ils veulent être autosuffisants. Ils veulent être connectés davantage avec le monde tel qu’il est à la base, vivre au rythme des saisons, construire leur propre logis. Bref, avoir plus de contrôle sur leur environnement à eux. Je pense que c’est simplement beau. Et sage.


Dans Captain Fantastic, que voulez-vous dire à vos spectateurs à propos de la religion ?

Matt : Je ne pense pas que j’ai envie de passer un message en particulier. Les films qui veulent affirmer quelque chose me semblent toujours condescendants. Moi, je veux poser des questions, je veux montrer et non pas dire, et je veux que le spectateur en tire ses propres conclusions. Mais si on me demande personnellement,  pas en tant que réalisateur mais en tant qu’individu, je pense qu’un des problèmes majeurs aux Etats-Unis, c’est que l’Eglise et l’Etat ne sont pas assez séparés. Je ne vois aucun politicien français parler de son amour pour Mohammed ou son amour pour Jésus. Ils ont leur vie personnelle et leur religion ne regarde qu’eux. Et publiquement, ils parlent de politique. Aux Etats-Unis, au fil du temps… c’est sur notre monnaie, c’est dans « In God we trust » alors je ne sais pas, peut-être que ça a toujours été là finalement, mais il manque cette séparation entre ces deux institutions qui je pense, peut être dangereuse, parce que tout le monde ne croit pas en ce que toi tu crois. Et il ne devrait pas y avoir une religion dominante. Ca peut être malsain et destructeur pour l’humanité. Mais en tant que réalisateur, je ne pense pas que mon film dise ça.


Captain Fantastic a eu une standing ovation, ici à Deauville. Vous en avez eu une au Festival de Cannes… Comment vous sentez-vous quand vous voyez ça ?

Matt : Je suis surpris et choqué et incroyablement flatté. En fait c’est… c’est exactement ce que vous pensez !  Je suis incroyablement heureux. Je suis toujours surpris que les gens réagissent de la sorte. Bien entendu, je suis content, c’est mieux que de se faire huer, mais en réalité on se sait jamais, on ne peut pas prévoir si les gens vont s’intéresser au film. Ce que tout cela m’indique, c’est qu’ils ont vraisemblablement été touchés, intellectuellement et émotionnellement. Et j’en suis heureux, car si c’est vrai, alors j’ai réussi mon travail.


Quel est votre film préféré ?

Matt : Il y en a trop ! Hm, Blade RunnerManhattan ou Annie HallLe Parrain, que ce soit le premier ou le second. Ils sont tous les deux bons. Peut-être le deux est encore meilleur. Et Apocalypse Now !


Quel est le pire film de tous les temps ?

Matt : Oh, je ne peux pas répondre ! Je n’ai pas vraiment envie de dire du mal… Il y a trop de mauvais films aussi !


Et quel est le film nul que vous aimez en secret ? Votre plaisir coupable.

Matt : Le premier Point Break. C’est un super film nul. Ce n’est même pas un film nul, c’est un film loufoque, mais il est super.

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Propos recueillis par Estelle Lautrou

Merci à Matt Ross pour cette Fantastic interview !