[AVIS] 300: La Naissance d’un Empire (2014) Noam Murro

300: La Naissance d'un Empire (300 - Rise Of An Empire)
Réalisation : Noam Murro
Scénario : Kurt Johnstad et Zack Snyder
Avec : Sullivan Stapleton, Eva Green, Lena Headey, Callan Mulvey, David Wenham...
Photographie : Simon Duggan
Musique : Junkie XL
Distribution : Warner Bros.
Durée : 1h42 min
Genre : Péplum
Date de sortie : 5 Mars 2014
Affiche du film 300: La Naissance d'un Empire

Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…

3.5

Sept ans après la sortie du premier opus devenu culte, les studios Warner sortent sa suite, 300: Naissance d’Un Empire. On suit l’histoire de la guerre entre les grecs menés par l’athénien Thémistocle (Sullivan Stapleton) et les perses menés d’une main de fer par Xerxès (Rodrigo Santoro) et Artémise (Eva Green) et la plus respectée des généraux perses. On nous promet des images à couper le souffle et une histoire aussi épique que celle son prédécesseur. Pari plutôt réussi.

Contrairement au premier, 300: Naissance d’un Empire n’est pas réalisé par Zack Snyder. Celui-ci se contente de le produire. Cependant, il a lui même choisi Noam Murro pour la réalisation. Un réalisateur formé par Snyder et novice dans le domaine. Un choix judicieux puisqu’on y retrouve la patte du maître. Les images sont magnifiques, et les nombreux slow motions sont toujours là pour sublimer le tout. Pour changer du rouge de 300 premier du nom, Noam Murro nous embarque dans une ambiance bleutée (toujours tachée du rouge de l’hémoglobine). La mise en scène est très intéressante, et nous permet vraiment de nous plonger aussi bien dans le feu de l’action, que dans les moments calmes ou de dialogues. Une immersion encore plus réussie si vous regardez le film en 3D ! Loin d’être une 3D oh-non-je-vais-avoir-mal-à-la-tête ou bien inutile comme souvent, il y a dans 300: Naissance d’un Empire de réelles profondeurs avec ce format.

Image du film 300: Naissance d’Un Empire

Tout comme le premier avec Gerard Butler, 300: Naissance d’Un Empire est merveilleusement mené par un personnage charismatique, Artémise, jouée par Eva Green. Elle offre un jeux absolument remarquable. Dès sa première apparition à l’écran, il n’y a plus qu’elle. Lorsqu’elle n’est pas dans une scène, sa présence reste palpable. Le film devait s’appeler Battle of Artemisia, et on comprend mieux pourquoi. Sullivan Stapleton qui incarne Thémistocle, ne lui vole en rien la vedette, au contraire. Si Eva Green reste la star de ce nouveau film 300, on retrouve avec grand plaisir la reine Gorgo (Lena Headey), Dilios (David Wenham), et on se réjouit des quelques flash back sur Léonidas (Gerard Butler).

Côté scénario, cette suite permet d’éclaircir certains points restés flous dans le premier opus. On en apprend beaucoup plus sur qui est réellement Xerxès. On découvre aussi un autre point vue de la grande bataille et le sacrifice de Léonidas et ses 300 soldats. Ce sequel est aussi beaucoup plus politique. Le premier était plus centré sur la fierté, la gloire, et la patrie. On embarque avec Naissance d’Un Empire dans les eaux tumultueuses de la vengeance. En restant toujours évidemment dans du très badass. Les batailles navales sont impressionnantes, mais ne volent pas la vedette aux moments plus intimistes.

Image du film 300: Naissance d’Un Empire

Le point qui pourrait faire peur est la durée du long métrage. 1h42 semble assez court pour ne rien omettre et faire proprement justice à une histoire aussi épique. De ce côté ci, on ne voit pas le temps passer, le film est complet, ne manque de rien, et est magnifiquement ficelé.

On ne peut pas s’empêcher de vouloir le comparer au prequel. Pourtant, il ne faudrait pas. Ce sont deux films bien différents. Ils ne partagent que leur même franchise, et leur style d’images particulier. 300: Naissance d’Un Empire est un film historique et ludique aux ambitions moindres qui lie l’utile à l’agréable en nous proposant une épopée sanguinolente impressionnante. À ne pas manquer, que vous soyez déjà un fan du premier ou un novice du genre.